Ca faisait bien longtemps que je ne m’étais plus planté devant l’écran pour un rendez-vous télévisé. Du flux, oui, des films, des séries, quelques bouts d’émissions piochés au petit bonheur – pour le reste, Twitter, Facebook et Fullhdready font amplement l’affaire.
Bizarre d’attendre le moment du début. Sur TF1 qui plus est. Propagande en direct. Crédibilité zéro. Pas fou, sur Europe 1, on avait pris la précaution de préciser que nul n’avait vérifié ni orienté les questions des intervenants, laissés entièrement libres de leur expression.
Mais au bout du troisième, avec les chiffres sur le bout des doigts et les détails ultra-précis mobilisés par le président comme à la parade, on avait vite compris. Pas besoin de mettre sur écoute les fameux « Français », puisqu’ils avaient préalablement fait l’objet d’interviews par la chaîne, et que leur identité était connue. Sarkozy avait bien bûché ses dossiers, anticipé chaque thématique, et avait réponse à tout. Pour le reste, Pernaut veillait au grain, retirant prestement la parole au moindre faux-pas.