Incroyable le peu de commentateurs qui ont compris le sens du défi de Canto. A défaut, on peut lire maintenant des conseils pour changer de banque… Retirer son argent ne visait pourtant la finance qu’à proportion de sa collusion avec le politique. Puisque voter ou descendre dans la rue ne sert visiblement plus à rien, le retrait pouvait apparaître comme un geste concret et peut-être le dernier moyen pour le citoyen de se faire entendre.
Ainsi, tous ceux qui ont traité le footballeur d’imbécile ont surtout révélé leur peu d’intelligence de l’évolution du sentiment politique. Enfoncé avec une violence inouïe par tout ce qui fait profession d’éditorialiste, le bankrun, lui aussi, a échoué. Pas sûr que Christine Lagarde puisse s’en réjouir. Après le bulletin, après la pancarte, si le retrait ne change rien, il ne reste plus guère que la fourche et le piquet…