Rien compris. Je devrais me méfier des films annoncés comme l’attraction de l’année, mais comme tout le monde, je suis tombé dans le piège une fois de plus. Prometheus, produit dérivé du génial Alien par son créateur même, arrivait précédé d’un long buzz, que même les premières critiques (négatives) n’ont pas réussi à désarmer. Las, alors qu’Alien tirait toute sa puissance de l’extrême dépouillement d’une intrigue transformée en machine à happer le regard, la pile des fausses pistes issues des brainstormings que les scénaristes ont omis d’effacer pèse sur l’estomac du spectateur de tout son poids d’incohérences et de contradictions.
Pourquoi l’espèce de demi-dieu, blanc et musclé comme Superman, dernier représentant de son espèce (qui est par ailleurs supposée, par un incompréhensible tour de passe-passe biologique, avoir donné naissance à la vie sur notre planète, qui aurait donc passé par tous les stades de l’évolution, de l’amibe au rongeur en passant par le ver ou le poisson, pour revenir in fine à la forme parfaite de l’acteur mâle casté pour un rôle de super-héros à Hollywood), pourquoi, dis-je, cet Hercule d’une civilisation supérieure n’a-t-il rien de plus pressé que d’accueillir ses descendants (les héros humains du film) en tentant de les massacrer comme le plus vulgaire des monstres de foire?
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