La fonction décorative de l’image est souvent traitée avec mépris par les historiens d’art. Mais il existe un no man’s land encore plus fangeux, que l’on hésite même à nommer, souvenir lointain de l’idée de décorum, qui n’est plus qu’une sorte de sous-présence, une trace quasi effacée de ce qu’a pu être l’image.
Au café du coin, près du 105, bd Raspail, une telle relique est accrochée sur le mur de faïence, dans l’escalier qui mène aux toilettes, à un emplacement si improbable qu’il ne correspond à aucun point de vue possible (cliquer pour agrandir).
Souvenir d’une image, cette reproduction industrielle d’un paysage un peu trop chargé – dont Didier Rykner arrivera peut-être à identifier l’origine – correspond à ce qu’exprimait le vocable « chromo », image couleur de mauvaise qualité.