Devinette: la théière

Mais pourquoi diable suis-je couché à plat ventre, à photographier une théière sur ma terrasse (cliquer sur l’image pour la voir en grand)? Il s’agit de reconstituer les conditions d’une expérience, nécessaire à une démonstration visuelle. Laquelle? C’est ce qu’il faut trouver. On peut poser des questions. Celui ou celle qui découvrira la clé de l’énigme remportera l’estime des lecteurs de Totem, ainsi qu’un porte-clé-lampe de poche indispensable pour rentrer le soir en cas de panne de courant généralisée (ce n’est pas une piste).

MàJ: Voir la solution.

37 réflexions au sujet de « Devinette: la théière »

  1. euh … le classique effet de la peinture par reflet (« voir » l’artiste peignant son tableau quand – par exemple – dans le tableau même est disposé un miroir).
    J’ai bon m’sieur ?

  2. Le miroir, certes, mais pourquoi la theière? C’est un peu plus tordu que ça. Cherche encore, petit scarabée…

  3. Là, j’avoue que la piste est bonne! Tu démontres une parfaite maîtrise des fondamentaux du séminaire… Cela dit, pourquoi faire?

  4. Ce serait peut-être pour symboliser une anamorphose, une technique utilisée par des artistes pour déformer le tableau et qui pouvait être ensuite reconstitué par un moyen inverse que devait employer le spectateur.

    L’autre solution, c’est que le photographe s’est lamentablement vautré sur sa terrasse en trébuchant sur les ustensiles de cuisine piquées par sa fille alors qu’il voulait justement photographier cette dernière.

  5. La théière est ronde est donne une image arrondie sans besoin d’un objectif spécifique pour avoir l’effet! Mais alors ya -t-il une double déformation de l’image refletéé dans le cassque de l’astro?

  6. La théière, posée dans la lumière, sur une terrasse, par un monsieur parfaitement normal, en plein jour, par un temps splendide, possède des capacités de refraction des photons la frappant qui, au bout d’un temps x d’exposition à l’oeil image d’un monsieur parfaitement normal, en plein jour, par un temps splendidement réfracté, sur une terrasse plus tout à fait plate, établissent un rapport troublé avec le temps et l’énergie qu’il aura fallu à la conscience pour concevoir la scène, si bien qu’en fonction des capacités cognitives de l’observateur ou des misérables reflets de l’observateur perdus dans le web, cela provoque l’apparition d’un génie depuis l’intérieur de la théière, qui vient en générale maraver la gueule à tout le monde.

  7. Ahhh, un jeu photo, j’adore ! 🙂

    2 questions pour moi :
    • Y a t-il un lien avec les époux Arnolfini de Van Eyck ?
    • Sinon, est-ce que le sujet de l’étude concerne l’ombre ?

  8. @Sebastien: c’est la bonne réponse, mais il faut expliquer pourquoi.
    @Olivier Le Deuff: l’anamorphose fait partie de la solution.
    @Fati: non.
    @Arnulphe: c’est pas plutôt avec une bouteille de whisky?
    @Patrick: non.
    @Christophe D.: oui il y a un lien avec les Arnolfini et oui, le problème est celui de l’ombre.
    @Anne: 😉

  9. Le rapport entre la position de l’ombre réelle et sa position projetée sur le globe. L’ombre de la théière semble tout près de toi dans le reflet alors que dans la réalité, elle en était peut être plus éloignée. On peut voir cela sur la photo postée en lien par Simplicissimus : l’ombre de l’astronaute au sol part sur le côté alors que dans le reflet du casque, elle tend vers le milieu, à l’endroit au se trouve le photographe.

  10. Vu l’ombre de la théière et le flare, on est en contre-jour…le côté que nous voyons de la théière devrait donc être dans l’ombre…or elle est correctement exposée…donc…
    Quand les astronautes ont photographié la Terre depuis la Lune, la face de la terre devait être dans l’ombre, mais on a pu voir des images quand même…
    L’astuce doit être la même ? réflecteur ? ou bonne vieille retouche? 😉

  11. Alexie, quel oeil, tu as tout bon! C’est bien le contre-jour (« le côté que nous voyons de la théière devrait donc être dans l’ombre »). Il ne manque plus qu’une pièce du puzzle.

  12. du coup il y en a un qui a photographié le reflet de la Terre dans le casque de son copain ? et les images qui nous sont parvenues ne sont que des photographies de reflet de la Terre ? du coup biaisées…

  13. Il y a contre-jour, mais les chaussures au premier plan ont une ombre montrant une lumière sur leur avant, à gauche du peintre !?
    Mais, il y a deux fenêtres (on les voit bien dans le reflet).

    De même sur le reflet de la visière du cosmonaute, il y a une ombre à contre-sens.

  14. So british…

    si Appolo avait été lancé par les Anglais, on aurait fait bouillir du thé plutôt que de planter un bête drapeau américain flottant au vent lunaire… !

    (voir « On a trouvé de l’eau sur la Lune » par la Nasa)

    c’est la bonne réponse ?

  15. Comme sur la Lune, où le sol, les combinaisons etc, ont pu refléter la lumière du Soleil, votre terrasse, le mur de la maison ont fait office de réflecteur ?

  16. Facile, monsieur s’est essayé à la synthèse d’image, pour laquelle n’importe quel tutoriel digne de ce nom propose la modélisation en 3D d’une théière [1]. En élaborant à partir de ce thème, on continue en ajoutant une texture pour le sol, un décor, une texture qui réfléchi la lumière pour faire un peu joujou avec le moteur 3D et on admire …
    Ensuite il vient à l’idée de comparer le photoréalisme de l’image avec la réalité. Et là, il prend son appareil photo, sa théière et sors à l’extérieur. Éventuellement si monsieur est fort, il est temps de jouer au jeu du « quand pour la première fois avez vous été bluffé par une image de synthèse » ?

    [1] http://www.google.com/search?ie=UTF-8&oe=UTF-8&sourceid=navclient&gfns=1&q=th%C3%A9i%C3%A8re+tutorial

  17. @Fati, @Anne: Oui, tout ça est juste, mais il vous manque un élément, qui n’est pas dans l’image. Il faut fouiller du côté obscur de la force.

  18. On ne sait pas si l’ombre de la théière, prolongée en se reflétant sur sa surface sphérique, est l’ombre de la tête du photographe, à cause de l’angle de prise de vue (reflet dans l’axe de l’ombre à contre jour), mais si c’était l’ombre de sa tête, la théière serait posée dessus (sa tête) : Guillaume Tell qui se « shoot » lui-même. Alors on ne verrait pas la théière, mais éventuellement son ombre, qui ne serait pas celle que nous voyons. Il y a la comme une illusion. Je crois que le rapport avec les époux Arnolfini tient seulement à l’apparition de l’auteur au fond. La théière en elle-même, je ne l’explique pas autrement que comme sphère réfléchissante. J’ajoute que si l’ombre était celle de la tête du photographe, le cliché ne serait pas à contre jour, mais surtout l’arrondi du crâne ne se poursuivrait pas ainsi du sol sur l’objet. L’illusion est bien ici celle d’une forme (ogive disons), qui se poursuit indifféremment sur un plan horizontal puis sur la sphère qui y est posée, comme si l’objet et le sol formaient un plan unique, celui de l’image. C’est là le rapport avec l’anamorphose. À mon avis.

  19. est-ce que ça a un rapport avec le Chapelier fou d’Alice au Pays des Merveilles ?
    Parce qu’il est aussi question de théière et d’une devinette – « pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? » – mais sans réponse dans le cas de Lewis Carroll…

  20. Le sol de la lune reflète comme la théière, donc c’est même possible de réaliser un cliché comme tel dans l’ obscurité de l’espace qui agit comme le contre jour. Dans ton contexte ce n’est pas anodin que tu choissise un après-midi bien ensolielié au mois de septembre pour ta démo et une belle théière en argent. 😉

  21. Le réflecteur c’est le sol de la lune, et le sol de la terrasse… du coup tu prouves que c’est possible de photographier en contre-jour …

  22. Tout cela est passionnant, mais quel est le résultat de l’expérience ? Est-ce qu’André a bien photographié la théière ? Est-ce que la théière existe ? Est-ce qu’André existe ?

  23. Je suis presque déçu car de mon côté, il paraissait évident que le reflet de la théière serait visible sur ce petit contrejour (si le soleil avait été dans le cadre, l’exposition aurait sans doute été plus compliquée mais là c’est vraiment du contrejour léger). Je m’attendais à quelques chose de plus tordu 😉

  24. Moi aussi je suis presque déçu. Ce n’était donc «que ça»! Je vais paraître bien prétentieux, mais pour moi, les explications données sont aussi évidentes que de remarquer que l’eau est mouillée. Je réalise des images depuis des dizaines d’années (dessin, peinture, illustration, photo, etc.) et ces questions d’éclairages je les ai vraiment intégrées. Mais je trouve l’exercice intéressant, car il révèle, une fois de plus, le fossé qu’il y a entre une approche intuitive et une approche théorique. Ce que l’un sait instinctivement, l’autre doit le prouver scientifiquement. Une partie du savoir du praticien est le fruit d’une accumulation d’expériences passées, alors que dans la démarche du théoricien il faut réaliser l’expérience (se coucher sur le sol pour photographier sa théière) pour valider la théorie. Il ne s’agit évidemment pas d’opposer les 2 types de démarches, mais de les reconnaitre. D’ailleurs, en général, les 2 approches s’interpénètrent joyeusement.

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