Une image, un jeu. Pas trop difficile: le titre est donné, la citation visuelle aussi – mais il est vrai que la référence ne doit pas être trop lointaine pour être efficace, et le film de Scorsese de 1990 est peut-être déjà à la limite du champ mémoriel d’un lectorat assoupi par les premiers jours de l’été.
Et une leçon de narratologie journalistique. Pendant que certains tentent de décrire «l’action collective consistant à fabriquer une information jugée « objective »», le jeu de la référence dévoile surtout le biais narratif retenu dans les rédactions pour rendre plus intéressante la guéguerre de succession à droite. Le match Copé-Fillon risquant d’être soporifique, il faut une bonne louche de feuilleton pour redonner un peu d’allure au produit à l’étal.
Avec une référence à peine implicite aux luttes de clan caractéristiques de la mafia…
Référence tout ce qu’il y a d’explicite (« Les Affranchis » étant le titre français du film de Scorsese)! La métaphore mafieuse est d’ailleurs un grand classique pour aborder les luttes de clans politiques…
Lorsqu’on entend les « éléments de langage » de ce parti en décomposition que ces seides tenteraient de recomposer (on en note seulement deux du genre femelle), on peut penser qu’ils émaillent (comme les personnages incarnés par R. de Niro ou J. Pesci) leurs propos (en « off » comme ils aiment à dire) de « what the fuck » et autres joyeusetés tous les deux mots. Enfin, peut-être (l’hebdomadaire prend parti(e) pour le roi de la rillette, alors ?)