Ce matin, deux exemples sur la Une du Monde.fr d’un usage non pas illustratif mais bel et bien signalétique de l’image. « Hollande et Aubry ont la cote après l’affaire DSK » commente le dernier sondage favorable aux deux leaders du PS. On devine que la photo qui décore le papier, issue des présidentielles de 2007, a été sélectionnée en réponse à la requête « Hollande », « Aubry », « DSK » sur le moteur de recherche de la banque d’images. Elle ne sert à rien, qu’à permettre d’identifier plus vite et plus efficacement les protagonistes mis en scène dans l’article. Même logique pour la sélection de l’image qui illustre « Ouverture de la succession de DSK à la tête du FMI« , qui montre les bobines de l’ancien directeur et de son successeur supposé, en la personne de Christine Lagarde (photo de juin 2010), ce qui résume élégamment la situation exposée dans l’article.
Peu discuté, cet usage désormais omniprésent me semble pouvoir être rapproché des vignettes illustrant les programmes télévisés: un ajout d’information visuelle bien utile, complétant l’énoncé du titre du film ou de l’émission, qui ne suffit pas toujours à reconnaître de manière certaine un contenu. On peut faire le test: en l’absence d’image, l’effort d’identification est sensiblement plus important (voir ci-dessous).