orwell 1984

Toute ressemblance avec des faits réels, etc…

«Le ministère de la Vérité – Miniver, en novlangue – frappait par sa différence avec les objets environnants. C’était une gigantesque construction pyramidale de béton d’un blanc éclatant. Elle étageait ses terrasses jusqu’à trois cents mètres de hauteur. De son poste d’observation, Winston pouvait encore déchiffrer sur la façade l’inscription artistique des trois slogans du Parti:

LA GUERRE C’EST LA PAIX

LA LIBERTE C’EST L’ESCLAVAGE

L’IGNORANCE C’EST LA FORCE»

(George Orwell, 1984)

Une réflexion sur « Toute ressemblance avec des faits réels, etc… »

  1. Le retour à Orwell s’impose périodiquement, comme une hygiène mentale : ligne de conduite indispensable qui nous montre comment le totalitarisme peut s’exercer de la manière la plus subtile (la plus dangereuse) par le langage lui-même.

    Cette « propagande du quotidien », la LQR décrite aussi (mais plus tard : en 2006, juste avant le début du quinquennat sarkozien) par Eric Hazan nous lamine les oreilles et les yeux.

    La « TVA sociale » (oxymore dangereux) a été vite gommée et le chef de l’Etat, hier soir sur France 2 face à un Pujadas dans ses petits souliers, s’aggrippe à ses référendums : bientôt on devrait nous demander – si aucun changement ne se produit dès le 22 avril – si l’on est pour on contre « l’assistanat » en faveur des chômeurs ou si la peine de mort doit être rétablie pour les « assassins d’enfants » ou si le réchauffement climatique doit être combattu par chacun dans son appartement (ou sous sa couverture en carton étalée sur le trottoir).

    Le « ministère de la vérité » se porte, pour quelques semaines encore, allègrement.

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