Comment les médias engendrent des monstres

Le dernier match que j’ai vu en entier doit être celui du « coup de boule », le théâtral France-Italie en juillet 2006. C’est dire si je me considère comme imperméable aux tracas de la planète foot. Ma femme est à peine plus sensible que moi aux qualités sportives des pousseurs de ballon. Pourtant, hier soir, rejoignant l’émoi qui contamine la France entière, nous nous sommes disputés à propos des Bleus. Il faut dire qu’elle avait entendu l’abject Finkie sur radio Val, à quoi j’avais objecté que ceux qui écoutent encore le radiosophe n’ont que ce qu’ils méritent.

Nous ne sommes pas spécialement querelleurs. Même s’il nous arrive, comme tous les couples, de nous disputer pour des queues de cerises, ce différend était particulier: il n’avait aucun motif. Elle passait de l’arrogance des nantis à l’injustice de l’éviction d’Anelka, je répondais en accusant Sarkozy et le bling-bling, tout en m’énervant contre les clichés. Le ton montait sans que nous sachions exactement sur quoi nous étions opposés.

Ce matin, poursuivant mes recherches sur les soucoupes volantes, à la lecture de Lagrange ou de Jung, je comprends mieux ce qui nous est arrivé. Quoique largement étrangers aux préoccupations footballistiques, nous avons reproduit les arguments hétéroclites agrégés par le débat ambiant, et subi la contagion d’un énervement qui nous a touché au point que nous l’avons rejoué autour de la table de la cuisine. Sans le vouloir, nous avons participé à une hystérie qui ne nous concernait en rien.

Comment des milliers de personnes ont-elles pu croire de bonne foi avoir aperçu des véhicules extra-terrestres ou des petits hommes verts? Pendant toute la seconde moitié du XXe siècle, pour de nombreux observateurs, un phénomène collectif si massif ne pouvait pas être totalement imaginaire.

C’était gravement méconnaître la puissance de contamination du récit médiatique.  Quand des dizaines de sources, soi-disant indépendantes, font pleuvoir sur nos esprits dociles la même injonction à se mobiliser à propos d’un sujet quelconque, quelle que soit la capacité de résistance individuelle, nous finissons par céder. Voir des soucoupes volantes. Ou se disputer à propos de foot.

13 réflexions au sujet de « Comment les médias engendrent des monstres »

  1. A une petite différence près tout de même : une brèche dans l’investigation scientifique permet de perpétuer la « posture du Mulder » qui consiste à dire que ce n’est pas parce que je peux y croire que ça existe, mais que c’est parce que ça peut exister que je peux y croire. Cela étant rendu possible par l’incertitude qui règne sur nombres de cas. On peut vérifier ça sur le site du GEIPAN (http://www.cnes-geipan.fr/accueil.html) qui recense les phénomènes aérospatiaux. 23% de ceux répertoriée à l’Agence sont inexplicables même après enquête. Bien qu’on parle de phénomènes aérospatiaux et non pas d’OVNIs, c’est cette brèche qui permet à de nombreux ufologues de soutenir leurs discours, et de l’alimenter en doutes.
    Quant au football, les médias se sont jetés sur la moindre bêche également, pour en faire des montagnes. Sauf qu’ici, même si la construction médiatique est évidente, 100% des observateurs de ces phénomènes footballistiques inexpliqués sont unanimes : les Bleus sont mauvais. Et ce qui est frappant, c’est que cette hallucination collective a donné lieu à nombre de témoignages cohérents : « Ribéry joue tout seul », « Pourquoi il a pas mis Gourcuff? » « De toute façon ça fait quatre ans qu’on est nul c’est pas maintenant que ça va changer ». A partir de là, tous les excès sont permis. Mais surtout l’excès de colère de cette vindicte populaire semble presque conforter les journalistes dans leur choix d’un journalisme de bas étage. Mais à mon avis ça sent surtout les années de rancœurs passés à ruminer. Et la haine et la colère, c’est communicatif. L’on vit une version inversée de 98 : les ministres étaient là aussi, pour saluer « la France qui gagne » et tout le monde était content et sortait dans les rues. Aujourd’hui c’est « la France qui merde » et alors tout devient occasion de stigmatisation : c’est Finkie et ses « cailleras », Bachelot qui fait pleurer les joueurs, c’est l’expulsion d’Anelka, injustice ou pas? En fait il faut choisir son camp (pour ou contre la grève des joueurs, pour ou contre Raymond etc…), et forcément à ce jeu là les médias se sentent comme en période d’élection, c’est à dire « décisionnaire ».

  2. Il est toujours amusant de redécouvrir la lune par hasard 😉

    Les médias n’étant qu’une extention de l’homme, il n’est pas étonnant que des rétroactions positives se créent en permanence (le canal médiatique donnant certes bien plus de pouvoir de transmission par personne y étant liée, comme par ailleurs les canaux politiques) . Ca fonctionnait déjà dans les cavernes, la seule différence étant la vitesse de transmission et le nombre d’humains impliqués, ce qui ne peut qu’augmenter la puissance de ces phélnomènes de transmission d’information compte tenu de l’appétance naturelle de l’humain pour les contenus (et ce proportionnelllement à l’étendue de l’importance attribuée à ceux-ci au sein d’un organisme social) .

    L’homme est social, c’est son plus grand défaut ainsi que sa plus grande qualité. Faisons avec, mais n’attribuons pas aux « médias » modernes ou non cette appétance naturelle pour les contenus socialement rémunérateurs (en l’occurence ici le « sujet du moment ») . Attribuons-leur éventuellement l’accélération de ce phénomène duquels ils participent, et la tromperie gigantesque qui fonde la plupart d’entre eux (les mirage de l’objectivité de sélection et d’un écriture censément factuelle) , mais pas quelque chose d’aussi profondément humain que la transmission de rumeurs ou d’informations et l’extension virale de celles-ci et des débats qu’elles provoquent en fonction de leur importance sociale (ou jugée telle par tel ou tel groupe) .

    Et après tout, mieux vaut que ce soient de ridicules histoires de vestiaire qui en soient l’objet plutôt que les soucoupes volantes (ou la médecine « naturelle » , ou « l’identité nationale » ) .

    PS : ainsi, si tout le monde autour de vous parlait de foot et de ces histoires de vestiaires, ne finiriez-vous pas également par en parler avec votre femme, même si les médias existants étaient similaires, disons, aux libelles des années 1700 ? Vous me rétorquerez que cette lenteur passée interdisait ce phénomène permanent de « crête médiatique » , j’y répondrai qu’il suffit d’ouvrir des chroniques urbaines des siècles passés pour constater que la rumeur ( « l’information » n’existait pas encore en ces temps béni de subjectivité assumée) était déjà désignée comme une plaie s’étendant de manière quasi-virale (pardonnez l’anachronisme), et le peuple de Paris désigné comme une conciergerie géante se afisant régulièrement posséder tout entier par telle ou telle rumeur d’importance (avec les débats afférents, et ce au sein de toutes les couches sociales) .

  3. @ André,

    J’ai l’impression que justement, il n’y a plus de récit, plus de narrateur, chacun se fait son film au gré de ses principes, de ses désirs, de ses indignations… c’est le chaos post-traumatique… Comment intégrer cet événement dans le récit épique des bleus ?
    Ce que tout le monde redoutait se produit… le cadre se fend et tout se déverse sur le tapis de nos salons… ça pète de tous les côtés, on pleure, on crie, on insulte et on rit beaucoup aussi… Après la main de Henry, les frasques sexuelles de quelques bleus bien verts (pour les soucoupes!), l’inflation publicitaire délirante… Comment pouvait-il en être autrement ? Rien n’avait été dit de tout ça, tout le monde faisait « comme si » pour protéger le récit officiel…
    Le récit médiatique n’a pas pris, malgré la bonne volonté de chacun… Et c’est L’équipe qui a tout déchiré avec sa Une traumatisante…
    Jusqu’à la libération nationale de ce soir, nous sommes dans le présent de ce chaos qui remplace l’épopée nationale quadriannuelle… à laquelle, cette fois-ci, tout le monde s’intéresse parec que c’est politique…
    Je crois aussi que sarkozy avec son culte de la performance et du fric, y est pour beaucoup dans ce naufrage dû à des millionnaires égocentriques incapables de faire une équipe cohérente. Ils sont l’équipe de la France de Sarkozy dans toute sa splendeur !

  4. @Pier-Alexis: Je ne compare pas le degré de crédibilité des deux phénomènes, seulement leur prosécogénie (leur propriété de générer l’attention), illustrée dans les deux cas par des effets hystériques, autrement dit imitatifs, incontrôlés et irrationnels.

    @Moktarama: On ne s’est pas compris. Ce qui m’intéresse ici est l’idée de l’importation d’une émotion, en-dehors de toute autre détermination que la pression médiatique. C’est plus précis que la notion d’influence, qui reste vague mais suppose l’existence d’une forme de pertinence dans le rapport au message. Ici, il n’y en a aucune, seulement l’exposition à un récit qui devrait en principe nous laisser indifférents.

  5. Certes, bon je n’ai pas encore la proséchogénie chevillée au corps, il faut le temps que ça rentre :-). Mais je me demandais si justement le caractère de crédibilité ne pouvait pas entrer en ligne de compte pour atteindre des gens qui ne seraient pas concernés directement par le débat : un ufologue va chercher les chiffres du GEIPAN pour convaincre les néophytes sceptiques par exemple (même dans l’espace public, c’est un peu le « rapport de l’expert » qui surgit à chaque crise. C’était aussi valable pour la grippe A ou il y a eu un vrai problème de crédibilité ce qui a dilué justement cette figure de l’expert et à tout fait basculer dans l’irrationnel). Idem dans le foot ou pour les acteurs on exhume des vieilles interviews (pour Anelka on a été en chercher une ou n’ayant pas été sélectionné il déclare être « au dessus de tout ça ». C’est bien sur une tentative de décrédibilisation puisque le contexte fausse tout et qu’on le juge aujourd’hui sur des phrases d’hier, en plus de lui mettre tout sur le dos avec l’histoire de l’insulte. Comme si c’était une conséquence logique. Que cela le soit ou pas, en tout cas les médias ont choisi leur camp dans leur grande majorité).

  6. @ André,
    Pour préciser ma pensée, je dirais que le récit suppose un temps de décallage qui permette de cadre les événements… Ici, c’est du direct permanent, match, téléfoot, entraînement, conférences de presse, arrivée à l’aéroport…
    Il n’ y a pas e représentation mais une présentation chaotique que le spectateur ne comprend pas, ne sait pas interpréter…
    Comme dans un match en direct, nous partageons un présent qui malgré nous, nous happe.
    Ne sont-ce pas ces moments de « direct » (homme sur la lune, Mariage ou Accident de Lady Di, 11/09, finale de coupe du monde…) qui nous procure des émotions en relation avec des représentations qui sont tout d’un coup, dans le direct, des présences très puissantes ?
    L’image met une distance que le direct abolit au profit d’un flux visuel qui nous touche réellement mais ne nous laisse pas beaucoup de liberté…

  7. @André :

    D’accord. Il n’en reste pas moins qu’à mon sens, ce récit « qui devrait nous laisser indifférent » et sa propagation n’ont pas fondamentalement besoin du milieu médiatique pour exister mais seulement d’un groupe humain constitué. Il contamine le milieu médiatique, puis s’étend au reste du corps social, parce que sa charge émotionnelle est extrêmement forte pour ces populations (ici, les journalistes sportifs puis la France et le reste du monde) .

    Même « à notre cerveau défendant » , nos caractéristiques sociales nous entraînent à nous laisser pénétrer par ces récits, qu’ils soient négligeables ou capitaux, pour peu que l’émotion attachée soit suffisante et que leur propagation soit suffisamment rapide et étendue (ces diverses caractéristiques attachées à un récit engendrant des rétroactions positives renforçant le phénomène jusqu’à l’éclatement, et « l’influence » selon votre définition en étant une autre, qui dans le sujet spécifique du billet n’est pas indispensable pour obtenir ce phénomène de contagion globale tant les autres sont fortes) .

    Bref, vous l’écrivez bien, « l’exposition à un récit qui devrait en principe nous laisser indifférent » ne le fait pas, parce que nous sommes (à mon sens, mais vous conaissez ma marotte) dans un monde ou l’humain (moi compris bien évidemment) n’est que ce qu’il est (social et émotionnel) et non ce qu’il devrait être (non touché par un simple récit quelle que soit l’émotion qu’on y attache ou qui est instillée par les propagateurs primaires de celui-ci) . Mais je vous réponds peut-êre encore à côté de la plaque, je m’en excuse si c’est le cas 🙂

  8. @Olivier: Hum, je ne suis pas sûr du rôle du direct dans ce cas… D’une part parce que le direct fait partie – comme la photo ou la couleur – de ce que j’appelle les indicateurs d’échelle. Même sans autre information sur un événement, le fait qu’il passe en direct est déjà une manière de signifier qu’il est important, ce qui modifie notre appréciation a priori. Ensuite, je crois qu’il y a eu beaucoup de discours depuis le match de jeudi, qui ont largement contribué a modifier le débat. Il s’avère que j’ai vu par hasard le premier but mexicain avec quelques amis dans un bar, l’ambiance n’avait encore rien à voir avec ce qu’elle est depuis ce week-end et les Unes de l’Equipe…

    @Moktarama: On est d’accord sur le plan de la généralité sociale, mais je crois que le point discuté ici est plus spécifique. Pourquoi passe-t-on notre temps, notament sur internet, à critiquer la hiérarchie de l’information ou à soupçonner telle rédaction de vouloir glisser un fait sous le tapis (TF1 avec Woerth), sinon parce que nous sommes sensibles à la notion d’échelle et à l’importance relative qu’accorde le système médiatique à tel ou tel événement? Derrière l’animal social, il y aussi un esprit qui se veut rationnel et critique, qui estime que toute hiérarchie n’est pas à prendre ou à laisser, et que certains événements sont plus importants ou plus légitimes que d’autres. Comme disait Colombani sur Slate, ce n’est après tout que du foot – un jeu, un loisir sans conséquences politiques ou sociales. Lui conférer une importance démesurée dans le débat public, sous la forme et avec l’unanimisme que nous avons pu observer (voir le papier d’Acrimed) c’est bien cela qu’ont fait tous les médias depuis vendredi. C’est ce que signifie ma comparaison avec les soucoupes: ce n’est qu’à partir du moment où l’on fait d’un phénomène un « monstre » que celui-ci engendre des effets irrationnels.

  9. Déverser des TONNES d’idées et de « concepts », les plus abscons les une que les autres, sur un type qui prends un ballon et tire à coté d’une cage de foot.
    Effectivement c’est effrayant.

  10. Voyez-vous véronique si, je l’accorde, il n’y a pas matière à penser sur tout, en revanche ce qui est effrayant c’est que l’on considère que « tout » n’a pas être pensé. Et bien sur les médias et le football sont deux choses qui prennent une place mineure dans nos vies et qui ne concernent que quelques millions de personnes qui sont quantité négligeable lorsque l’on tente de dégager des problématiques utiles pour la recherche en sciences sociales.
    Mais ce qui est le plus effrayant c’est que vous critiquiez (ce qui est votre droit) sans avoir absolument rien compris à ce dont il était question dans ce billet (ce qui n’est pas très malin). Il ne s’agit pas de « type qui prend un ballon et tire à côté d’une cage » mais de comment l’espace médiatique arrive à faire exister une tension dans notre vie de tous les jours à partir d’un évènement qui se passe à des milliers de kilomètres. Et effectivement, c’est effrayant.

  11. A relier bien sûr à la notation très juste de Watkins à propos du deuil de Lady Di: http://culturevisuelle.org/totem/537

    Admettre que les médias engendrent des réactions irrationnelles sur le public est un peu gênant, et ne cadre pas avec l’idée que nous nous faisons du rôle de la presse et de l’information. Selon cette grille, il est plus rassurant de considérer comme des cas à part les exemples de « dérapages » – comme le célèbre cas de la soi-disant hystérie collective provoquée par l’émission d’Orson Welles en 1938 (cas démonté par Pierre Lagrange) – et de les ranger sous les catégories de la panique ou de la rumeur.

    Mais si l’exemple des soucoupes volantes a un intérêt, c’est justement celui de représenter un traitement tout à fait régulier par le système de l’information – qui met sur un pied d’égalité la mort de Michael Jackson, le changement climatique et le dernier scandale politico-financier. Les soucoupes ne sont pas une exception, mais la règle. Notre système de l’information n’est pas rationnel, mais mythologique. L’admettre est un peu difficile, car cela relègue les sociétés développées au rang des peuples primitifs, que nous décrivons comme gouvernés par les mythes et la superstition. Et pourtant, quel plus bel exemple que le foot pour démontrer que les Lumières n’ont pas rompu tous les ponts avec les jeux du cirque 😉

  12. @André Gunthert :

    Je crois que vous avez bien résumé les choses dans ce dernier commentaire. Notre différence au début de la discussion vient du fait que votre comparaison pour moi n’a pas lieu d’être, parce qu’il n’y a effectivement aucun doute sur notre état sinon d’hommes des cavernes du moins d’hommes tout court, et que cette condition a de tous temps impliqué les phénomènes de mythologie et de recherche de moyens d’expression et de partage collectifs. Que l’échelle en soit plus grande ou plus intense ce dernier siècle (ou semble telle) n’a qu’une valeur marginale dans l’existence du phénomène lui-même.

    De même, je ne doute en aucun cas que les lumières et toute une branche (dominante) de la philosophie aient pu faire croire à l’homme (et le fait toujours fort bien ma foi) qu’il pourrait changer de fond en comble. Les créations permanentes de mythes comme les effets de foule n’ont pourtant pas été foncièrement modifiés par les changements qui ont suivi les Lumières (et sont d’ailleurs plutôt linéaires dans l’histoire) . On peut ainsi comprendre partiellement ces mécanismes et se laisser emporter par une joie ou une colère collective (ou se laisser « prendre » à une discussion qui est sur toutes les bouches) comme n’importe qui (combien de grands écrivains ont décrit ce comportement, certains avec un étonnement indiscutable d’ailleurs, s’y pensant à l’abri) . Il m’a donc paru étrange que cela vous semble, à vous (l’universitaire) , étrange.

    Je vous concède que ce n’est pas un pas facile à franchir, et qu’il explique le refus total de certaines catégories. Mais je ne doute pas que nous serons d’accord : n’est-il pas mieux qu’une société tente de connaître ces traits profondément humains et les intègre dans son fonctionnement ? C’est un peu votre boulot quotidien (et votre blog une pierre apportée à cet immense jardin) , remarquez 😉

  13. En tout cas, bravo pour le choix de l’illustration : de minuscules objets, ronds* en plus (on n’en est pas aux gigantesques tripodes avec yeux dessinés par E.P.Jacobs pour illustrer la Guerre des Mondes), et une foule terrifiée.

    (Et dévêtue, surtout au premier plan : le racolage sexuel n’est jamais bine loin, dans ce genre de business)

    * Comme des ballons, et aussi insignifiants en fait…

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