Ecrit à partir de trois notes revues et augmentées 1) “Cannes, ou la visibilité au carré“, 25/05/2012; “Les photos qu’on ne montre pas“, 29/07/2012; “Photos de vacances“, 05/09/2012, L’Atelier des icônes., cet article est la version rédigée de ma contribution au séminaire “Fotografia e experiência: os desafios da imagem na contemporaneidade“ (Rio de Janeiro, 14-16/08/2012), à paraître en traduction portugaise.
Savons-nous interpréter les usages privés de la photographie? Dans L’Impossible voyage, le tourisme et ses images (1997), Marc Augé, à l’occasion d’une visite à Disneyland Paris, constate qu’«on ne visite pas Disneyland sans au moins un appareil photo». Il remarque ensuite que «chacun de ceux qui filmaient ou photographiaient était lui-même filmé ou photographié filmant ou photographiant 2) Marc Augé, L’Impossible Voyage. Le tourisme et ses images, Paris, Rivages, 1997, p. 24-26.».
Pourtant, ces observations ne débouchent sur aucune analyse des fonctions de la photographie en société. L’anthropologue se borne à noter qu’«on va à Disneyland pour pouvoir dire qu’on y est allé et en fournir la preuve 3) Ibid., p. 26.». Pourquoi s’étendre outre mesure sur un symptôme si simple, qui semble s’épuiser dans la banalité d’une action mille fois répétée? Lire la suite
Notes
1. | ↑ | “Cannes, ou la visibilité au carré“, 25/05/2012; “Les photos qu’on ne montre pas“, 29/07/2012; “Photos de vacances“, 05/09/2012, L’Atelier des icônes. |
2. | ↑ | Marc Augé, L’Impossible Voyage. Le tourisme et ses images, Paris, Rivages, 1997, p. 24-26. |
3. | ↑ | Ibid., p. 26. |