La Cinémathèque propose une rétrospective Jim Carrey, du 1er au 14 février 2010 (51, rue de Bercy, 75012 Paris).
« Les corps du cinéma burlesque ne font pas autre chose que de nous parler du monde réel, présent, immédiat. Lorsque le cinéma n’est plus que le témoin de la fin d’une certaine conception de l’Histoire, de la crise de l’image comme enregistrement pur du visible, de la disparition de la frontière qui séparait virtualité et réalité, du règne totalitaire de l’image pure, il produit aussi la silhouette comique qui incarnera cette mutation. Jim Carrey n’est pas seulement un adulte qui a conservé les mimiques de l’enfance. Il est à la fois le témoin et l’antidote de la lente et désastreuse infantilisation de la société. Il est surtout le symbole d’une « médiatisation » générale du monde, de la transformation de celui-ci en pur spectacle, de sa substitution par un double façonné par les industries culturelles. »