A l’approche de l’été, les articles consacrés à la photographie sur les réseaux sociaux se multiplient. Après Polka (n° 21, mars-avril 2013), Les Inrockuptibles (n° 913 du 29 mai) et en attendant Stratégies, Télérama a publié dans son n° 3308 (8-14 juin 2013) un dossier déjà remarqué sur Culture Visuelle.
Pour l’essentiel, ces articles reprennent la description que je proposais il y a plus d’un an, en soulignant la nouvelle alliance des smartphones et des réseaux sociaux (je suis d’ailleurs interviewé dans la plupart de ces contributions, ce qui fait ressortir le très petit nombre d’intervenants français susceptibles de réagir sur ces questions). Cette évolution du récit est particulièrement sensible si l’on se souvient que ce sont peu ou prou les mêmes applications, en particulier Instagram, qui faisaient l’objet en 2011-2012 d’un storytelling à la sauce vintage (je notais alors que mes propos sur l’image communicante avaient bien du mal à être entendus).
A l’évidence, c’est l’épisode du rachat d’Instagram par Facebook en 2012 qui a modifié la donne, et attiré l’attention des commentateurs sur les enjeux économiques des applications photographiques grand public. L’article de Polka comme la couverture de Télérama, illustrés par des portraits des dirigeants des grandes entreprises du Net ou d’Instagram (voir ci-contre), mettent l’accent sur cette dimension industrielle.
Cette approche ringardise la frayeur face au déferlement des images ou la condamnation du narcissisme qui faisaient le tout-venant des articles sur les pratiques amateurs. Mais elle ne distingue pas encore clairement ce qui se passe du côté des usages, et particulièrement de la conversation, à peine mentionnée. Se focaliser sur Instagram (alors que cette application est en perte de vitesse), c’est continuer à croire que ça se passe “dans l’image”, alors que l’essentiel se passe désormais autour, du côté des likes (récompense en capital social), des commentaires (élaboration partagée de la contextualisation) ou des rediffusions (contribution à la viralité).
C’est le moment que choisit l’UPP pour publier un avertissement surréaliste, florilège des menaces qui pèsent sur la photographie professionnelle. Inspecteurs des impôts, juges, Education nationale, organismes publics, photographie d’art, photographes du dimanche… Tout conspire à nuire à une pratique qui se vit comme une espèce en voie de disparition: « Ce tourbillon malsain qui voudrait éteindre l’étincelle de vie de la photographie est le même que celui qui entraine notre pays vers le fond ».
« Ne vendez pas la photographie à la découpe! » s’écrie l’UPP, en citant le dossier de Télérama et en lui opposant que « Comme tout organisme vivant, la photographie est un tout qui a sa cohérence ».
La cohérence que voudrait lui imposer l’UPP? On tremble à l’idée d’une interdiction des smartphones, d’Instagram, de Fotolia, des photographes amateurs, de la mondialisation, de Google, de Facebook, d’internet, de l’informatique, des Etats-Unis d’Amérique, et des petits hommes verts – en un mot de tout ce qui menace la bonne vieille photographie de papa…
On peut se demander quelle est la représentativité d’un organisme qui voit la culture à travers l’Académie des beaux-arts, et regarde avec affolement tout ce qui fait le monde moderne. Heureusement, les pratiques professionnelles ne se résument pas à la vision paranoïaque de l’UPP, et de nombreux photographes participent de manière active à la recomposition d’un territoire qui continue de séduire.
Ce que démontre le décalage manifeste entre une photographie qui vit et une photographie qui meurt, c’est précisément que la prétendue « cohérence » du médium appartient elle aussi au passé. On peut discuter la pertinence de réunir dans une même catégorie des pratiques aussi différentes que la photographie familiale, le portrait, le photojournalisme, la mode, la publicité, le corporate, etc… Il n’en reste pas moins que, quand Roland Barthes évoquait « La Photographie » dans La Chambre claire (l’ouvrage probablement le plus cité dans les bibliographies des candidats au concours de l’Ecole Louis Lumière), nul ne doutait de l’unité profonde du médium, garantie par sa dimension technique.
Je ne trouve personnellement pas très heureux le néologisme d' »iphoneographie », mais la recherche de termes inédits pour désigner les nouvelles pratiques témoigne à sa manière de l’éclatement du paysage et de l’éloignement rapide des pratiques privées et professionnelles, qui ne fonctionnent plus à partir des mêmes points de repère. Alors que la photographie privée s’était appuyée tout au long du XXe siècle sur les modèles que lui fournissait la photographie professionnelle, les dynamiques que l’on peut désormais observer montrent l’inversion de ce schéma et l’autonomisation grandissante des usages personnels de l’image.
60 réflexions au sujet de « Photographie, un paysage en miettes? »
Pour l’UPP c’est effectivement extrêmement rageant, mais cette organisation souffre d’un déficit de représentativité et d’engagement de jeunes photographes ou de photographes qui marchent aujourd’hui. Je suis membre d’une commission photojournalisme chez eux et la question qui revient: Pourquoi les jeunes photographes ne viennent pas à l’UPP ? Il y a une conscience à l’UPP qu’ils ont besoin de nouvelles idées et on ne pourra pas continuer à leur cracher dessus tant qu’on n’investit pas cet outil qu’est l’UPP.
Mais je me demande si du côté des professionnels il y a la place pour se fédérer afin d’accompagner dans une démarche constructive (et non pas réactionnaire) les nouveaux usages. Tu parles justement de cohérence du médium qui n’est plus, ça signifie aussi que ceux qui vivent, pour ou autour de l’image, ont de plus en plus de mal à s’organiser ensemble et à se comprendre et surtout à s’accepter…
@Pierre: « Ceux qui vivent, pour ou autour de l’image, ont de plus en plus de mal à s’organiser ensemble et à se comprendre et surtout à s’accepter… » C’est une bonne description de la situation. Mais on peut constater que c’est bien l’UPP qui a constamment joué l’exclusion.
Voir notamment, à propos de la mémorable affiche homophobe de 2012:
http://www.paj-photographe-auteur-journaliste.org/actualites/paj-contre-laffiche-de-lupp
…Ou encore la réaction de Calimaq au « Manifeste des photographes »
http://owni.fr/2012/09/19/mordre-les-photographes-upp/
Difficile de s’étonner ensuite que les amateurs (de photo ou de numérique) fassent bande à part…
Bonjour Pierre, bonjour André,
Merci Pierre pour ton état d’esprit d’ouverture.
Les usages de la photographie sont diverses et c’est tant mieux.
Je pense qu’un travail en synergie et en réseau est aujourd’hui nécessaire pour tous – pro ou pas – pour permettre des meilleures pratiques et Conditions d’Utilisation dans les réseaux d’une photographie conversationnelle ou image communicante.
Même si on espère que les mentalités vont évoluer, le travail réalisé par l’UPP, tout comme le tien André est indispensable.
Remplaçons donc la #concurrence par la #coopération !
Amicalement, Wilfrid.
Petit exemple illustratif de quelques tendances journalistiques:
Souvenez vous de ‘Le Chicago Sun-Times’ quand ils ont licencié jeudi 30 mai l’ensemble de ses 28 photographes, mettant en avant la nécessité de « restructurer la manière dont il gère sur son réseau le multimédia, y compris la photographie »? (Cf. http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2013/05/30/le-chicago-sun-times-licencie-l-ensemble-de-ses-photographes_3421446_3236.html )
Ce que le Monde.fr n’expliquait pas dans l’article cité, c’est qu’ils pensent donner un training en iPhoneography aux journalistes, photographes généralistes et graphistes.
http://www.electronista.com/articles/13/05/31/part.of.a.move.towards.more.immediacy.will.also.emphasize.video.over.stills/
(les reportages vidéo seront en hausse aussi)
Bonjour à tous,
Merci à Gunthert pour cette mise au point …
Pour : Alors que la photographie privée s’était appuyée tout au long du XXe siècle sur les modèles que lui fournissait la photographie professionnelle, les dynamiques que l’on peut désormais observer montrent l’inversion de ce schéma et l’autonomisation grandissante des usages personnels de l’image.
C’est ce que l’on peut voir et que je peux voir depuis quelques années dans ma pratique professionnelle, des agences de com demandaient déjà il y a 15-20 ans de faire ce qu’aurait pu faire le public, pour une meilleur appropriation.
Ensuite on fait, on fait pas, on est d’accord, on est pas d’accord. Personnellement j’ai choisi de me concentrer sur les secteurs marginaux qui ne me demandaient pas de coller à l’amateur, mais les niches sont minuscules.
On peut aussi quitter la photo pro, pour se draper dans la photographie de galeriste, et vendre des objets que sont les tirages limités.
Pour ce qui est de l’UPP, même si je ne suis pas jeune et que je ne comprends pas le monde, leur image est tellement désastreuse, que même un vieux con comme je le suis sans doute, n’en voudrait jamais comme allié ou représentant, c’est vraiment la honte absolue (voir les liens de Gunthert).
Un des problème de la photographie, c’est le manque de formation, l’arrogance des autodidactes et la négation du marché. C’est un boulot, c’est un marché, il faut l’apprendre et travailler, le génie (bon ou mauvais) ne suffit pas.
RLZ
Salut Wilfrid! Tu es aimable de m’inclure dans la boucle, mais il ne faut pas se tromper d’enjeu, je suis extérieur à ces débats (et en concurrence avec personne…). En revanche, il me semble que les vrais problèmes commencent quand les photographes en viennent à s’exclure entre eux… Lorsqu’on lit par exemple dans le texte de l’UPP que la « photographie d’art (…) élitiste et ghettoïsée ne pourrait que s’appauvrir, pour cause de consanguinité culturelle » (sic), on se dit qu’il n’y a visiblement pas encore assez de gens comme Pierre et toi à l’UPP…
Dans les débats qui tournent à l’aigre, il y a souvent de part et d’autre des approches trop globalisantes. La photographie est typiquement un domaine dans lequel des approches, des théories s’opposent, souvent tout aussi globalisantes les unes que les autres. Or, ce qu’apprend la moindre enquête empirique, c’est à quel point la photographie comme secteur d’activité ou comme type d’image est diverse, impossible à soumettre à une définition unique. Qu’aujourd’hui de nouveaux usages des images photographiques se répandent à grande échelle est indéniable. Mais ils ne suppriment pas pour autant quantité d’autres pratiques, en particulier professionnelles, qui obéissent à des logiques très différentes, économiques, sociales, culturelles. Il n’est donc pas très étonnant que des interlocuteurs concernés ou intéressés par la photographie à des titres aussi divers ne parviennent pas à s’entendre. Ce que disent les uns et les autres demeure néanmoins pertinent pour comprendre ce qui se passe réellement, dans toute sa diversité.
@Sylvain: Tu as bien sûr tout à fait raison sur la leçon des enquêtes empiriques. Mais tenir compte des représentations des acteurs me paraît un facteur d’analyse tout aussi important. La presse photographique à l’intention des amateurs nous renseigne sur les modèles issus de la pratique professionnelle, et documente la représentation unifiée de la photo, non moins que l’interpellation de l’UPP, qui refuse une « vente à la découpe » et revendique « un tout qui a sa cohérence ».
Au delà d’une théorie globalisante, ce qui se manifeste ici est la traduction d’une position perçue comme dominante (« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes; autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante »). Ce qui rend le dialogue difficile, ce ne sont pas des théories différentes, mais simplement leur application hégémonique: l’idée qu’une pratique, comme le photojournalisme, représente à lui seul « toute » la photographie, et se considère comme suffisamment légitime pour dicter ses propres lois à l’ensemble du champ. C’est à cet exercice que se livre l’UPP – sans succès, car sa position dominante est depuis longtemps battue en brèche par la dispersion des pratiques et par sa propre incompréhension des évolutions du champ…
Dans le monde composite de la photographie, personne ne me semble occuper de position dominante. Ceux qui s’en sortent le mieux professionnellement, économiquement, comme la frange la mieux établie de la photographie de pub et de mode, ne tiennent pas de grands discours sur l’avenir de la photographie. Ces derniers sont plutôt le fait des professionnels qui se sentent menacés (et les menaces qu’ils ressentent sont loin d’être illusoires). D’où une certaine dramatisation du débat avec ses inévitables excès.
@Sylvain: « personne ne me semble occuper de position dominante. » Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes… 😉 Mais il me semble que tu ne tiens pas compte des énonciations et des représentations des acteurs. Lorsque l’UPP décrète: « la photographie est un tout qui a sa cohérence », tout en dénonçant certaines pratiques (celles des amateurs, de Fotolia, ou la photographie d’art), ne manifeste-t-elle pas qu’elle se perçoit comme dépositaire d’une « vérité » de la photographie qu’elle peut imposer à tous les acteurs?
Certaines pratiques photographiques sont en danger, notamment celles liées à des secteurs en difficulté, mais d’autres se portent bien, et quelques-unes sont en plein essor. Tu as largement participé à préciser les difficultés du domaine. Mais tout mettre dans le même sac, comme le fait continuellement l’UPP, ne fait pas vraiment progresser la compréhension. Fotolia ne concerne que le domaine de l’illustration. La photo amateur ne « menace » ni le photojournalisme, ni la mode, ni la pub, etc… La dramatisation du débat peut avoir son intérêt, à condition – comme nous l’explique la fable « au loup… » – de ne pas y recourir comme un mode de pensée permanent, au risque de perdre toute crédibilité…
Il y a visiblement aujourd’hui un problème de représentativité de l’UPP auprès des jeunes générations – ce n’est pas moi qui le dit, mais des photographes engagés dans l’association. Comme l’illustrent certains commentaires de professionnels ci-dessus, il faut bien voir que le discours régressif dont l’UPP s’est fait une spécialité ne correspond plus ni à la perception ni à l’activité d’une partie des praticiens. Ceux-là sont aussi en droit d’attendre une parole qui les représente.
<<Fotolia ne concerne que le domaine de l’illustration.
Une toute petite partie de l'illustration,
Il suffit de regarder les ridicules surfaces publiées avec des images issues de Fotolia,
Pas vraiment une concurrence pour les illustrateurs qui en font métier.
Je ne fais que de l'illustration, et je n'ai jamais été remplacé par Fotolia,
Mais par, on ne fait plus, ni en analogique (livre), ni même en numérique (site we, i-book ou autre).
Pour ma part, les récentes prises de position de l'UPP (les plus anciennes je les ignore, je n'ai jamais été d'accord avec cette organisation) ont fait beaucoup plus de mal que Fotolia, qui n'a pas fait grand chose.
Pour continuer à vivre de la photo, il faut former les photographes non pas aux média moderne, mais aux réflexions qu'il convient d'avoir pour aborder les clients qui utilisent toutes les techniques de communication, y compris virtuelles.
Mais surtout pas à dire ce qu'est la photographie pour une poignée de paumés qui portent un bannière.
Il est clair que nous ne savons pas ce qu'est la photographie aujourd'hui, il nous faut des outils de réflexion et de travail, mais surtout pas d'idées préconçues.
RLZ
Bonjour André,
Quelques petites remarques et je ferai un billet pour suivre le fil…
Instagram est une proposition commerciale ayant su formuler une utopie qui était peut-être dans les aspirations inaugurales (en tout cas dans les discours de promotion) de la photographie… (tous photographes, tous journalistes, tous importants, tous beaux, tous artistes !) qui rassemble des éléments épars et constitutifs d’un nouveau paradigme de socialisation : réseau social, messagerie brève (Twitter), image fluide (camphone), hashtags, likes, commentaires drôles, géolocalisation, autopromotion et autodérision (humour), stockage en ligne (Flick’r) modèle conversationnel …
Bref : Instagram a proposé un modèle commercial efficace à l’usage conversationnel de l’image fluide.
Il y a de nombreuses (et nouvelles) façons d’utiliser cette proposition technologique dont la prosécogénie est encore inexpliquée dans ses implications les plus profondes, mais je crois que c’est l’usage qu’en font les ados qui est le plus intéressant pour nous, or pour ceux que je connais qui l’utilisent, c’est une composante/extension devenue « naturelle » de l’appareil photo qu’ils ont en permanence sur eux : leur camphone… les images filent sur Twitter ou Facebook, mais l’application est la partie « photographique » de la conversation et je constate tout de même cette année que les galeries individuelles sur Instagram sont aussi consultées… comme les profils FB…
Je ne crois pas que mettre l’accent sur Instagram soit regarder uniquement « dans » l’image puisque l’adn de cette application n’est pas le filtre, qui n’est qu’un ornement et un leurre pour les critiques mal informés, mais l’échange et la conversation… toute l’application est basée sur cette potentialité…
mais il est vrai aussi que cette conversation n’est pas uniquement installée autour de l’image, elle est aussi en elle, à sa racine, dans son propos…
Exemple : pour dire je suis à tel endroit, il m’arrive de photographier un lieu dont je sais qu’il sera reconnu par un ou des destinataires, l’image publiée et stockée sur Instagram est ensuite partagée sur Facebook si le ou les destinataires sont susceptibles de l’y voir, sinon je l’envoie par mail ou sms, c’est Instagram qui m’offre ces possibilités de partage et la clé de son utilisation me semble être dans ses compatibilités avec des réseaux sociaux… Instagram est une base, un « atelier d’icônes » avec des livreurs ultrarapides qui me permettent et me donnent envie de m’exprimer spontanément et pleinement dans une image, avec un champ d’imprécision très important, bien sûr, mais c’est justement dans ce jeu sémantique qu’est le plaisir… et le principe du jeu.
Bien sûr cette image-là est éphémère comme une parole, liée au lieu non comme un simple souvenir mais comme un propos actuel, elle devient vite caduque… et je crois que pouvoir faire une photo-propos fugace actuel est une nouveauté … ouvre une brèche temporelle et spatiale inédite, de l’ordre du direct et de l’oralité (par opposition à l’inscription photographique traditionnelle), c’est pourquoi je trouve que « phonéographie » (en enlevant le I d’Apple) est un terme intéressant … il y a bien ici une phonation de l’image… (un axe esthétique à creuser…) On peut chantonner des photographies …
Mais bien sûr, on ne peut pas rabattre les usages multiples de cette application sur un usage type, il y a toute la photographie (sauf son coeur historique : la technique) dans Instagram, c’est d’ailleurs ce qui est amusant quand on voit que l’UPP cherche justement à unifier la photographie en tapant sur cette utopie sociale qui assouvit son idéal démocratique… L’UPP défend surtout la maîtrise technique comme source du pouvoir dans le champ…
Maintenant l’application elle-même peut perdre de la vitesse, elle a donné son nom à un moment, le moment où se sont connectés les éléments constitutifs de l’image communicante… ou plutôt elle a éclaircit l’affaire en montrant empiriquement, dns ses ajustements fidèles aux usages, les points forts du nouveau paradigme…
Peut-on parler d’un moment Instagram comme il y aurait eu un moment Kodak ?
En tout cas on retrouve le même mécanisme… et des formules s’appliquant à l’un pourraient servir pour l’autre…
« Cette mutation consacra la disqualification de la vieille éthique professionnelle, et la promotion de l’auteur-consommateur en nouveau sujet de la photographie. »
F. Brunet au sujet du « moment Kodak » dans La naissance de l’idée de photographie, p. 238.
Bonjour,
En complément de ces analyses, il faut lire le nouveau hors-série de Réponses Photo, justement intitulé « Où s’arrête la Photographie ? » (n°16 – été 2013).
Il y est question de limites, de frontières, d’éclatements et de bouillonnements divers autour du médium photographique… autant d’approches et de réflexions qui apportent à mon sens des éclairages intéressants sur ce fameux « paysage en miettes » que vous évoquez.
En fait il me semble que dans les analyses de Télérama, de Polka et de plein d’autres (dont l’UPP à sa manière et de son point de vue) il y a une confusion permanente entre « La Photographie » et « Les Photographes ».
Quand « La Photographie » apparaît « en miettes », c’est a mon sens très bon signe, ça prouve qu’elle est vivante, qu’elle est de son temps et qu’elle sait – comme les autres pratiques artistiques – parfaitement se saisir de toutes les évolutions technologiques, humaines, conceptuelles… Une vraie bonne nouvelle dans et pour le champ artistique d’aujourd’hui et de demain !
Par contre, quand ce sont « Les Photographes » qui apparaissent « en miettes » c’est plus complexe et effectivement moins réjouissant. C’est le signe qu’un modèle économique que certains imaginaient fixé, stable, durable est en train de s’écrouler, avec toutes les conséquences humaines, commerciales et industrielles que l’on connaît (la disparition des « grandes » agences, l’émergence des discutables micro-stock, le licenciement des photographes par les organes de presse, les clients qui ne comprennent plus que l’on doivent payer une photo de pub ou de mariage, etc etc).
Aujourd’hui, et encore plus demain, être photographe (au sens de gagner sa vie avec ses photos) c’est un nouveau métier, et donc un nouveau modèle économique à inventer. Quand on y regarde de plus près ce n’est pas la première fois que cela arrive dans l’histoire de la photographie et des gens qui gagnent de l’argent avec.
Je pense qu’il faut arrêter de vouloir à tout prix regrouper sous la même unique, uniformisante et très fausse étiquette de « photographes » des tas de gens qui ont des histoires, des pratiques, des modèles économiques ou des démarches artistiques qui n’ont rien à voir entre eux.
Il faut aussi arrêter de croire et faire croire (notamment dans le système éducatif) que « photographe » c’est un métier comme un autre, que l’on apprend entre 18 et 25 ans, et que l’on va exercer durant toute sa vie selon des règles établies. Ce n’est plus vrai depuis très longtemps dans plein de métiers et activités professionnelles, il n’y a pas vraiment de raison valable et durable pour que ce le soit en photographie.
Dans ce que j’écris il n’y a aucune aigreur, aucun fatalisme, mais seulement la conviction que la vie est une recherche, un mouvement, une adaptation constante à des conditions humaines, économiques, sociales, artistiques elles-mêmes en évolution constante.
« Photographe », si ça doit être un « métier », ce n’est pas un « métier » tranquille où l’on reste bien au chaud dans un fauteuil et en pantoufles à attendre que tombent les commandes et les droits d’auteurs. C’est la recherche permanente d’un équilibre instable entre « l’art » et l’économique ». C’est souvent dur, souvent cruel, pas toujours couronné de succès mais c’est certainement ce qui fait l’intérêt de la chose !!!
Les censeurs n’apprécient guère que l’UPP se prononce contre une « vente à la découpe » de la photographie. Derrière l’image de la « découpe », c’est la réalité d’une charge contre le droit d’auteur qui nous amène à riposter. Nous ne voulons pas que telle ou telle catégorie de photographies puisse se voir refuser la protection du code de la propriété intellectuelle. C’est une question morale avant même d’être un sujet de préoccupation matériel.
J’ai cité le dossier de Télérama parce que, très justement, les auteurs des articles montrent que les photos prises avec des téléphones portables et diffusées sur le net sont bel et bien des œuvres de l’esprit, au même titre que n’importe quelles autres photographies. J’ai consacré à ce dossier un article qui détaille ce point de vue : http://www.jeanmiaille.fr/textes/130610.html
En cela, je suis fidèle à la clairvoyance de Roland Barthes dont le raisonnement, me semble-t-il, résiste plutôt bien aux arguties et néologismes actuels.
J’ajoute, à titre personnel, que je me reconnais volontiers dans le dossier de Télérama. En 2008, j’ai troqué mon Hasselblad X pan pour un minuscule Lumix que j’ai changé, depuis, pour un appareil pas beaucoup plus grand.
Voici les quelques phrases que j’ai écrites sur le Facebook de Michel Puech : En réalité, j’ai d’autant mieux apprécié le dossier de Télérama que ma propre démarche photographique rejoint pour l’essentiel ce qu’évoque les deux journalistes. Mes photos n’ont pas la prétention d’être utiles à quoi que ce soit. Je serais bien en peine de dire si elles sont documentaires ou artistiques. Mais elles sont de moi. Et ça j’y tiens. Il existe dans les pays cultivés un droit d’auteur. Je m’y accroche.
Jean Miaille
Un point qui me semble assez intéressant c’est la future fusion de la Maison des Artistes et l’AGESSA*, un des signes que le marché (et l’économie) d’une partie de la photographie (documentaire, etc) ne peut exister que dans le circuit de l’art.
* ignorons tous les « problèmes » administratifs de l’AGESSA…
Excellent article, bien pensé et qui résume bien la situation actuelle et future de la photographie. Et oui, malheureusement l’Upp a bien souvent une vision rétrograde et « à la papa » du monde photographique… Dommage mais beaucoup de photographes ont appris à s’en passer par la force des choses…
La photographie n’a jamais été aussi dynamique ! Le plus apparent est ce qui ce passe du côté du numérique, mais les procédés dit « anciens », alternatifs ou hybrides n’ont jamais connu une telle effervescence et une telle diversité, cela essentiellement grâce à internet qui a sorti toutes ces pratiques soit de leur mort provisoire ou des griffes de vieux gardiens du temple. Alors cessons de pleurnicher et réjouissons nous !
C’est vraiment regrettable que vous mélangiez la Photographie comme moyen d’expression, faire des photos comme tout le monde, et l’activité d’un Auteur Photographe, photojournaliste, publicitaire, illustrateur… qui comme tout métier pour être rentable est régit par certaines régles et pratiques, et comme créatif par le code de la propriété artistique…
Mr Mayeux vous confondez écrire avec la Lumière et enregistrer sur un smartphone tout et n’importe quoi en prétendant faire de l’art photographique qui ne sert qu’a alimenter des médias pour illustrer encore plus de plus de publicités, avec tous les titres accrocheurs provocateurs du style de Telerama
Mr. Cousin vous confondez effervescence gratuite a gros débit, avec le travail photographique dans le but aussi de gagner un peu sa vie, mais je ne crois pas que votre soucis est de céder des droits d’auteurs. Il n’y a vraiment pas à se réjouir dés lors que l’on cherche a céder les droits d’une image… aucun problème pour trouver tout ce que l’on veut sur l’internet..
Bonjour Mr Hervé,
Je crois que vous ne voyez qu’à travers votre modeste fenêtre,
Mr Cousin connait le métier, pour avoir couru le monde avec un appareil photo et gagné sa vie avec la dite machine,
Je peux même dire que j’ai fait à peu près la même chose, également pour gagner ma vie.
Quand je vois mes collègues s’ arquebouter sur leurs fameux droits d’auteur, alors que leur condition d’auteur est très discutable, alors que la vraie discussion sur ce métier a complètement dépassé le droit d’auteur et toutes ces notions.
Le photographe est un prestataire de service qui vend un travail, ce travail demande des compétences artistique, oui, bien sûr, mais de là tout voir à travers la notion d’auteur, non, certainement pas.
Ce qui compte c’est que les jeunes, entrant dans le métier, gagnent leur vie, et comme le dit Gunthert, tout va très vite aujourd’hui, et faut un revenu pour un travail réalisé pour un commanditaire et non pour l’espoir de droit d’auteurs futurs, qui n’arrivent bien souvent jamais.
Les droits d’auteurs valeur refuge alimentant l’année prochaine, ou la retraite du photographe, c’est une vieille histoire complètement terminée.
Mais ce n’est pas internet et la gratuité qui induisent ce changement, plusieurs facteurs se croisent, un besoin de n’utiliser que des images juste sorties du nid, du nouveau sans cesse et cette profusion d’aujourd’hui facilité par les techniques liées aux capteurs silicium, le fond des photothèques ne tourne presque plus, et tout cela réduit, de fait, à néant ce droit d’auteur, de moins en moins de photographe laisseront à leurs héritiers un Boléro comme Ravel à pu le faire pour les siens.
RLZ
Mr. Nestor ma fenêtre est certes modeste, mais je l’ouvre et la ferme depuis plus de 40ans… Peut être étiez vous privilégié pour être collaborateur/ pigiste, salarié d’un journal ou magazine, pour ma part j’ai toujours été indépendant et collaborant avec des agences presque toujours de ma propre initiative en investissant mes propres deniers… Les droit d’auteurs sont une juste rétribution de l’utilisation selon la diffusion…, a vous lire…un comble cela paraitrait un privilège..
Je vous invite à venir à Visa pour l’image vous verrez si beaucoup de jeunes partent en commande et il n’y a pas que l’actu…
Vos propos sont complètement décalés de la réalité, pratiquement aucun magazine ne donne la moindre garantie…
Vous dites plus haut que Fatalia ne concerne que l’illustration sous entendu utilisation photo publicitaire je présume, or ce sont les droits d’auteurs vendus en pub qui justement permettait de financer certains reportages…
Le fond des photothéque ne tournent plus c’est évident, avec des millions d’images balancées pour quelques poignées de centimes…je continue toutefois à en scanner quelques unes sachant que cela ne paiera peut être pas le temps passé pour le travail d’indéxation… Il ne s’agit pas du tout de payer une retraite, mais a l’heure actuelle juste un sandwich
Pour votre culture générale Ravel n’a aucun héritier… seulement sa gouvernante…:http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2007-01-16/a-qui-profite-le-bolero-de-ravel/916/0/3750
Permettez moi de douter que vous ayez vendu un jour quelques droits d’auteurs… Certes des R. Doisneau, Ronis, E. Boubat, Jean Dieuzaide, JL Sieff…, ne courent plus les rues hélas, et la valeur de leurs œuvres fait partie intégrante du patrimoine français; oui avec ces photothèques de grands auteurs on peut parler de culture photographique et tout le monde n’est pas photographe, « tout le monde fait des photos » et les diffuse gratuitement ou accepte quelques cts/€ des microstocks ce qui revient a peu près au même.
On n’entend pas beaucoup de Bolero numériques composés sur des smartphones parce que la SACEM veille, mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas veiller sur la SACEM…
Bonjour Hervé,
Je lis que vous ne comprenez pas bien ce qui se passe,
Je peux vous assurez que j’ai vendu des droits d’auteur, vivant exclusivement du livre.
J’ai commencé ma vie dans la photographie dès ma naissance, et ma vie professionnelle en 1976 en entrant à Vaugirard.
J’ai effectivement fait de l’illustration en indépendant, pour des Editeurs du monde du papier et pour ma propre maison d’édition, et je le répèterais à l’infini, avant de partir en reportage, il faut une commande, et un budget, les autres modes de fonctionnement n’ont aucun sens.
Faire des images et se reposer sur le droit d’auteur ne correspond à aucune réalité économique, et nous avons besoin d’économie, il s’agit d’un métier, un gagne pain, il faut donc anticiper. C’est dans ce sens que je dis que le droits d’auteur est d’office has been, même si je reconnais la dimension créative de la photographie.
Si vos commanditaires ne s’engagent pas, pensez à moi, n’allez pas faire le boulot pour glaner des 1/2 pages et des pleines pages de droits d’auteur. Et si au final, vous ne trouvez pas de commanditaire, n’accusez pas le net et les média virtuels, dites-vous que vous ne savez pas vous vendre et passez à autre chose.
La Sacem accepte les Boléro numériques ils n’ont pas d’état d’âme, mais des ayants droits d’œuvre cela existe en musique en littérature et peu importe la forme ou le média, mais en photographie cela n’existe pas, même si vous me citez quelques noms connus (qui n’ont pas vécu de ce que l’on connait d’eux), ce ne sont que des fantasmes d’héritier, pour vivre, il vous faudra travailler.
Pour cette notion : Les droit d’auteurs sont une juste rétribution de l’utilisation selon la diffusion…, a vous lire…un comble cela paraitrait un privilège..
Pour moi c’est une erreur commerciale, ma rétribution est déjà fixée avant que je ne commence à travailler, ainsi je n’ai nullement besoin de pleurer sans cesse contre ce monde qui nous en voudrait selon vos dires. Je préfère travailler sur des vrais projets, et c’est ce que je vous propose de faire. Déverser des images (bonnes ou mauvaises) dans le pot commun en attendant qu’elles trouvent leur place, n’a absolument aucun sens, face à la profusion d’image, et la diversité des demandes.
Et si vous persistez à produire sans projet, en attendant des droits d’auteur, faite cela pour le fun, et cessez de vous plaindre en cherchant des coupables.
RLZ
Le post 13 exprime tout ce que j’essaie d’expliquer: a ce point près »
(il y a une confusion permanente entre “La Photographie” et “Les Photographes”.) »
et tous les autres qui font des photos, que les diffuseurs cherchent à mélanger pour brouiller les pistes, casser le marché… c’est la premier stratagème fusionner avec des amateurs ou des preneurs de photos en herbe qui n’ont absolument pas les mêmes exigences de rentabilité…
Un dernier point trés important tout le monde parle des réseaux sociaux…
Avant tout c’est un média pour diffuser de la publicité qui récupére et diffuse le contenu que les membres partagent, avant de parler de « photographie » a travers les résaux sociaux, il me semblerait plus intéressant et intelligent de la part de l’émission de France Inter de poser la question; Quel type de photos « alimentaire » ont besoin les réseaux sociaux pour générer plus d’audience des consommateurs ainsi que plus d’espace publicitaire…? Mr. A. Gunther aura toute sa place…
Ne nous y trompons pas les journalistes sont trés forts pour détourner une pseudo émission culturelle en annonce publicitaire sur les réseaux sociaux…
Ya pas photo…
Lorsqu’ Instagram a voulu s’accaparer tous les droits des photos présentées sur leur site, x milliers d’abonnés ont dénoncé leurs contrats, et Instagram a donc renoncé, les droits d’auteurs sont donc importants et même très importants
<<Lorsqu’ Instagram a voulu s’accaparer tous les droits des photos présentées sur leur site, x milliers d’abonnés ont dénoncé leurs contrats, et Instagram a donc renoncé, les droits d’auteurs sont donc importants et même très importants<<
Je ne vois pas bien ou cela est-il important ?
Il ne s'agit pas de renoncer à ses droits,
Mais de choisir une autre voie pour faire des images et être rémunéré pour cela,
Statistiquement les images Instagram ne sont pas publiées contre rémunération.
Il n'y a pas des foules d'acheteurs qui maraudent sur les réseaux sociaux et les photostock divers pour acheter des images.
RLZ
Bonjour Nestor,
Si j’étais le seul à me plaindre du libre de droit et la politique de dévalorisation pour la diffusion des photographies à des prix ridicules cela se saurait, et surtout de nombreuses agences photos n’auraient pas disparues…
Je n’ai jamais parlé de se reposer sur les droits d’auteurs, il me parait tout a fait logique qu’un magazine paye un certain montant de droits pour l’utilisation d’une photo en couverture et qu’une affiche publicitaire ou la même photo utilisée dans un spot télé soit a un tarif différent…
Vous travaillez en tant qu’auteur dans l’édition du livre, très bien mais c’est un secteur extrèmement limité…
Vous parlez de la photographie nouvelle des jeunes, peut être connaissez vous beaucoup d’éditeurs prêts a investir plusieurs milliers d’euros sur un projet d’édition confié a un jeune… et lui garantir un travail sur plusieurs années…
Mr. De Lamartinière et Delpire nous avaient brossé un tableau il y a quelques années à l’UPP… Faut pas rèver
Bien évidemment avec des millions de photos sur Fatalia pour quelques cts… il n’y pas besoin de chercher sur les réseaux sociaux…
Je voulais dire qu’il ne faut pas parler de photographie intellectuelle sur les reseaux sociaux, mais de garniture pour diffuser de la pub et engranger des recettes sur les ventes d’achats d’espaces…
Il n’y a surement pas une foule d’acheteurs sur les R.S. mais les 5% d’amateurs avertis « photographes » qui mettent des photos cherchent à partager leur passion dans l’espoir de vendre quelques tirages…de toute façon céder les droits pour quelques cts/€ ou « gratuitement » avec la politique actuelle cela ne fait pas une grosse différence… le reste 80 % des photos sont un échange avec des amis pour raconter ce qu’ils ont mangé la veille…et 15% de repros d’art pour inciter à visiter une page de produits ou services et faire son marché…
Les discussions philosophiques de la « Photographie » sur les réseaux sociaux , n’ont vraiment aucun lien; entre ceux qui font des photos… avec la pratique de la photographie professionnelle qui doit générer des droits d’auteurs…
A lire: http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/
@Herve Donnezan: «Les discussions philosophiques de la “Photographie” sur les réseaux sociaux , n’ont vraiment aucun lien; entre ceux qui font des photos… avec la pratique de la photographie professionnelle qui doit générer des droits d’auteurs…» C’est bien ce que je dis. Donc merci de confirmer qu’il n’y a aucun « tout qui a sa cohérence », mais bien deux univers qui s’ignorent. Que l’UPP bataille pour le droit d’auteur, rien de plus normal, mais ces combats n’ont rien à voir avec Instagram. Merci à l’UPP et autres cochons refroidis de lâcher les baskets aux pratiques non marchandes, à propos desquelles ils ne sont pas compétents, et de se chamailler entre eux (comme l’illustre assez bien ce fil de commentaires…).
Nestor Burma, c’est sympa comme pseudo. Je ne suis pas certain que le profil de pourfendeur d’organisation professionnelle corresponde vraiment à l’image du héros de Léo Malet. Mais enfin, c’est bon de savoir que la société des anonymes associés s’occupe de notre sort.
<<Vous travaillez en tant qu’auteur dans l’édition du livre, très bien mais c’est un secteur extrèmement limité…
Sans doute, mais je ne vois pas en quoi cela pourrait être un problème. Ce secteur n'est d'ailleurs pas au mieux de sa forme, mais il est inutile de chercher des coupables dans les technologies et chez les amateurs, c'est plutôt le mythe de la "culture pour tous" qui a pris un coup dans l'aile, et le livre va retrouver sa place parmi une population réduite, et quitter le grand public. Inutile d'accuser, inutile de revendiquer du droits d'auteur (genre : nous sommes tous des auteurs) comme le fait l'UPP qui se trompe de combat.
<<Vous parlez de la photographie nouvelle des jeunes, peut être connaissez vous beaucoup d’éditeurs prêts a investir plusieurs milliers d’euros sur un projet d’édition confié a un jeune…<<
Aujourd'hui, non, le nombre de projet a beaucoup chuté, le secteur n'est vraiment pas en forme, mais un "beau livre" de commande, les avaloirs étaient importants, et on ne demandait pas l'âge du photographe, juste que le boulot soit fait dans les délais, avec les moyens préconisés. Je ne parle pas de livre d'auteur, même si le photographe a son nom en couverture, mais de servir un sujet, un texte pour faire un livre, un travail de commande.
<<avec la pratique de la photographie professionnelle qui doit générer des droits d’auteurs…
Elle doit générer des revenus, peut importe le nom,
Il faut donc se battre pour cela,
Mais en anticipant, pas une fois que les images sont faites,
Pour ensuite gaver les stocks des photothèques.
Le métier change, c'est indiscutable, mais ne jouez pas au Don Quichotte, les moulins à vent n'y sont pour rien.
Si la pratique professionnelle rencontre quelques problèmes, il faut sans doute se poser des questions sur la nature de cette pratique, souvent fort peu professionnelle.
Si vous vous sentez menacé par des pratiques "amateurs", attention, c'est que sans doute que vous êtes devenu un amateur.
RLZ
Télérama à Titré « Tous photographes » Et la présentatrice a évoqué ce titre plus qu’ambigu… en ouverture…
Un photographe est quelqu’un qui exerce un métier sinon il faut préciser amateur…
France inter Titre « La photographie sur les réseaux sociaux » il fallait titrer « la photo sur les réseaux sociaux » il ne faut pas mélanger la photo que tout le monde prend a tous bouts de champs et celle qui correspond a une certaine démarche…
Parlez de l’Art photographique sans rapport avec le métier de Photographe et tout deviendra plus clair…
La notion d’argent bassement matérielle vous dérange, c’est pourtant notre moyen de gagner notre vie et c’est un métier avec ses règles et ses lois que l’on défend avec nos organisations professionnelles composées de photographes professionnels dans des domaines très variés.
Mais Frozen parle de réalité quotidienne de notre profession de Photographe dans l’utilisation presse, édition, publicité, de la photographie…
Cela n’a rien avoir avec toutes les photos qui circulent sur les résaux sociaux…. Ce sont juste des messages sans aucune écriture, aucune démarche…
Il ne faut pas tomber dans le piège des médias qui cherchent à aguicher les lecteurs pour faire de l’audience.
Monsieur Nestor, Ce n’est pas le métier qui change mais certains lobbys qui cherchent a récupérer du contenu gratos pour alimenter leurs médias/tuyaux, tous comme les concours illégaux qui fleurissent pour récupérer des photos avec des prix au raz des paquerettes…
Quand a votre dernière phrase sur la menace des amateurs, pourriez vous m’indiquer une profession qui ne serait pas menacée dés lors que des naïfs font cadeau de leur travail ou de leur hobby… cela n’existe que dans la photo….
On aime beaucoup les amateurs et on l’a tous été au début, mais lorsque l’on utilise nos créations pour des exploitations commerciales contre un weekend ou une bouteille, il n’y a pas besoin d’avoir beaucoup de diplômes pour comprendre… le problème…
Je suis très content d’être toujours amateur ( toujours aimer la photographie ) je sais aussi la valeur de mon travail et merci à l’UPP d’étudier des barèmes pour que de nombreux amateurs évitent de se faire avoir…
Encore une fois ce n’est pas le métier qui change mais la volonté des diffuseurs de ne plus payer et de récupérer en grande partie les photos des amateurs et contourner le code de la propriété intellectuelle…
Ce qui ne se ferait jamais pour la diffusion de la musique même si des amateurs jouent…, la diffusion est payée par le diffuseur que ce soit du Mozart ou du Heavy Metal…
Photographe: 1) Personne qui pratique la photographie comme amateur ou comme professionnel. 2) Commerçant, artisan qui développe, tire des clichés, vend du matériel photographique (Petit Larousse).
Photographe: 1) Personne qui prend des photographies. Photographe amateur, professionnel. 2) Professionnel, commerçant qui se charge du développement, du tirage des clichés… (Petit Robert).
Photographe: Le photographe est celui qui « prend » une photographie avec un appareil photographique (Wikipédia).
Contrairement à ce que pense Sylvain Maresca, nous pouvons distinguer très clairement l’énonciation de la position dominante dans les propos de HD: il se donne comme détenteur de la légitimité de nommer ce qui est ou ce qui n’est pas de la photographie…
Bonjour Mr Hervé,
Je ne vais pas continuer à essayer d’argumenter,
Vous avez une idée, complètement absurde, et vous y tenez,
Mais cela ne changera pas la situation, la vôtre comme celle de ceux qui se réclament de ce courant de pensée.
Imaginons une autre profession, le cuisinier par exemple, un cuisinier d’un macaron Michelin, un lieu ou il est agréable d’aller, ou le mot professionnel est évident.
imaginons que ce cuisinier, ne cesse de s’en prendre, aux fast food, aux ménagères, aux sandwicheries, aux surgelés, aux resto du cœur, à tout ceux qui font des trucs qui se mangent, amateur, bénévole, professionnels, tous coupables selon lui du changement des goûts alimentaires.
Imaginons un syndicat de boulanger, qui militerait contre les machines à pains.
Vous en êtes là, je vous plains, vous êtes plongé dans le corporatisme le plus stérile,
Et il ne vous est même pas venu à l’idée que si l’on continue d’aller manger chez un macaron Michelin,
C’est tout simplement que l’on est incapable de faire la même chose en amateur.
RLZ
(clic, clic…)
Il n’y a aucun corporatisme juste de la « lucidité » vous ne comprenez pas qu’on n’a rien contre les amateurs, mais c’est envers tous les spéculateurs qui profitent des photos des amateurs…
(clic, clic…)
Le commentaire précédent à été amendé, pour éviter de verser dans l’ambiance querelleuse d’un blog que ce commentateur semble apprécier. Comme il se borne à reproduire un argumentaire que nous connaissons par coeur, il vaut mieux en rester là…
Je trouve un peu facile, de supprimer une explication a une comparaison ridicule, d’un pseudo photographe, les vrais photographes soucieux du code de la protection intellectuelle apprécieront…
Vrais photographes, faux photographes, pseudo-photographes… Ça continue… Henri Gaud, alias Nestor Burma, un pseudo-photographe?! Au-delà du réflexe « vos papiers! », voici encore une glose intéressante du discours UPPpéiste. Pour être un « vrai photographe », la condition, ce n’est pas de faire des images de qualité, ni même d’en vendre (certains ont visiblement bien du mal à les caser…), c’est de reproduire l’argumentaire de l’association le petit doigt sur la couture du pantalon… CQFD!
Merci pour la lumière… c’est toujours mieux de savoir a qui on s’adresse
Tous les métiers ont une pratique, je porte un short plus de 5mois de l’année il n’y a pas de coutures… et jeune retraité ce n’est pas maintenant que je vais accepter ni imposer une quelconque doctrine…
Désolé… je ne connais pas un cuisinier qui accepterait de donner ses recettes a des concours pour que les organisateurs les revendent comme bon leur semble… ni les confier a des agences qui pourraient les mixer a leurs sauces pour une poignée de cts…
Les chefs sont lucides, sans parler de conscience professionnelle, et les arts cullinaires sont un « métier » avec une très respectable déontologie, loin de toutes obsessions syndicalistes, et ceux qui me connaissent savent a quel point je respecte la diversité des libertés, la photographie étant le plus beau métier pour exprimer la liberté.
Bonjour,
Je trouve toujours étonnant qu’il ne soit pas possible de débattre sereinement sur internet… Au bout de quelques réactions, ça tourne toujours à l’injure, au procès en sorcellerie… Dommage…
En ce qui concerne les microstocks, moi aussi ça me pose questions. Et ça m’énerve aussi quelques fois quand j’entends un client me dire « 200 euros pour cette photo, mais vous rêvez, je peux en avoir plein à 1 euros sur Fotolia ! »…
Alors que faire ? Raler, protester, signer des pétitions… et après ? Je ne vois pas vraiment de solution efficace pour interdire, réguler, réglementer ce genre de truc.
Il ne nous reste plus qu’à nous adapter. En ce sens j’aime bien la comparaison avec la grande cuisine et les fast-food. On pourrait formuler d’autres exemples dans le même ordre d’idée, en comparant le travail d’un artisan ébéniste aux meubles industriels que l’on trouve chez Ikéa…
En fait il faut que l’on ait à mon sens de plus en plus de démarches d’auteurs, que l’on soit en mesure de créer des images que l’on ne trouve pas ailleurs… et dans le même temps que l’on trouve des réseaux économiques capables de payer ce type travail à son juste prix… Pas gagné !
Il ne faudrait pas croire que la cuisine reste à l’écart des évolutions économiques… Ce sont bel et bien des chefs qui développent désormais des plats cuisinés pour des enseignes qui les commercialisent, et les brasseries qui servent au client du surgelé sans l’afficher – chouette déontologie! Le kostkilling, ça n’existe pas qu’en photographie – bienvenue dans le monde moderne! (personnellement, je suis loin de défendre ce type d’évolution, mais il est difficile de nier son existence. Ceux qui veulent s’y opposer devraient militer pour une alternative politique plutôt que d’écrire des suppliques au président de la République…).
Hervé,
Je crois que vous connaissez assez mal les métier de cuisine,
Assez mal le Français, vous ne lisez pas vraiment,
Et très mal la photographie,
Je parle non pas de la virtualité que vous avez en tête,
Mais de la photographie réelle, en gros, celle qu’observe Gunthert et celle que je vois tous les jours.
Votre idéologie, typé UPP, vous porte à chercher un coupable,
Franchement ce n’est pas la bonne méthode,
restez ouvert,
Faites des projets,
Essayez d’avancer,
Il y a de la place pour la compétence,
Mais pour les râleurs, il n’y en a plus, c’est rapé.
Personnellement, même si l’économie est difficile, elle est difficile pour tous les secteurs, la photographie est en train de vivre sa meilleur période, un foisonnement jamais vu, des expo, des photographes, et des formes multiples sans cesse renouvelées, on a jamais eu cela, jamais, alors profitons de cette très belle occasion de faire et de vivre la photographie comme jamais.
RLZ
Tous coupables, dès lors qu’un diffuseur paye 0,15ct ou 1€ avec une licence libre de droit, les concours qui ne respectent pas le CPI, toutes les institutions qui dénoncent la délocalisation et qui se fournissent allègrement dans les microstocks…
Vous parlez de projets, c’est bien mais vu la baisse voire la disparition des relevés de droits d’auteurs financer un projet est devenu difficile…: Article dans le monde septembre 2010… je ne pense pas qu’il y ait eu une quelconque amélioration:
http://www.lemonde.fr/festivals-de-l-ete/article/2010/09/06/succes-public-profession-en-crise-les-mutations-du-photojournalisme-pesent-sur-le-financement-des-reportages_1407370_1383721.html
Le photojournalisme n’est pas la photographie, juste un des secteurs, rien de plus.
Et je ne suis pas bien sûr qu’un journaliste soit très objectif pour parler de photojournalisme, mais ce n’est pas grave.
Pour les projets, je vais vous donner un truc que j’ai toujours pratiqué, chercher l’argent avant de commencer, la première action c’est de vendre le projet, ensuite on travaille l’esprit tranquille.
Presque tous les secteurs économiques procèdent ainsi, pas de commande, pas d’acompte, pas de boulot.
Votre concept du droit d’auteur vous aveugle, il faut en changer, sans pour autant renier le droit d’auteur, mais juste pour le remettre à sa place.
Le photographe est un prestataire de service et doit être payé comme tel.
Pour les prix très bas de certaines agences, pas de problème, vous n’êtes absolument pas obligé de pratiquer la même politique commerciale, les prix sont libres.
RLZ
A vous de faire ce que ne font pas les autres, personne de vous demande d’imiter le lowcost.
Mr. Nestor
Merci de me rappeler ce que le photojournalisme n’est pas…? les photojournalistes apprécieront surtout ne le dites pas à Freelens, ni à JF Leroy,
Vous êtes seul juge de vos critiques envers mon travail, les droits d’auteurs, l’UPP, les prix ; les agences…
Je parle en tant qu’adhérent depuis de nombreuses années de l’UPP a titre personnel… nous nous interessons a la pratique du métier dans toutes ses diversités il y en a beaucoup, l’exploitation l’ UPP c’est l’association de 3 précédentes: ANP Publicite Mode, ANP Illustrateurs, AN Journalistes R. Photographes Ciné: avec de nombreuses spécialités et c’est grâce aux efforts des responsables que la SAIF a été créée…et autres défenses pour les auteurs indépendants
Vous ne touchez peut être pas de droits collectifs sur la copie privé…
Merci de votre conseil de ne pas imiter les productions diffusées par les microstocks heureusement que je n’ai pas attendu leur existence pour faire les photos avec DALI… et vous voudriez que l’on ne parle pas de droits d’auteurs…
Etre photographe avant tout, c’est être créatif vouloir s’exprimer librement…et pouvoir être justement rétribué de ses créations, diffusées dans la presse, édition, publicité… en france et à l’étranger… mais il y a aussi des salariés, presse, maison d’édition, entreprises, administrations… c’est un choix
Bien sûr dans votre domaine très spécialisé avec une diffusion très restreinte,il vaut mieux s’assurer une commande ferme au départ, je respecte cette façon de travailler…
Je suis resté très longtemps aux USA en réalisant librement des photos pour des offices du tourisme et ils me payaient des droits d’auteurs… en France ils font des concours pour ne rien payer…
J’ai collaboré pendant plus de 30 ans avec Rapho et le soucis de tous les collègues était justement de photographier librement en finançant nos propres sujets… les droits d’une seule photo pour une pub pouvait rembourser 15 jours en laponie, une autre… 15 jours en Allemagne de l’est sujet sur la pollution… une autre un billet d’avion à Hong Kong… Une couverture de l’Express avec affiche pub c’était 1500€ GEO 1000€ aprés commission agence…
D’après vous Photographe est un « prestataire de service » c’est la meilleure…
Je sais parfaitement que la photo change nous faisons tout pour nous adapter, mais ce qui se passe en matière économique, juridique, fiscale actuellement est une révolution pour nous faire disparaitre bien entendu en tant qu’auteur photographe dans la pratique du métier de photographe…
A Perpignan au Festival de l’image, il n’y a pas que des reporters photographes d’actualités, pendant VISA la plupart des excellents sujets n’ont jamais été publiés, ou les droits perçus pour une première publication ont tout juste couvert les frais…
Pas de soucis pour imiter le low cost… mais malheureusement maintenant c’est devenu du gratuit…Une émission télé voulait diffuser l’an dernier mes photos de DALI pour rien, de même pour une expo…
Je ne vois vraiment pas quelle place vous pouvez trouver au droit d’auteur lorsqu’il est gratuit…? ou non reconnu par les tribunaux?
Jusqu’à preuve du contraire je ne suis pas du tout aveugle avec tous mes confrères qui pratiquons le métier de photographe, en essayant d’en vivre; ce qui est très différent avec ceux qui prennent quelques photos juste pour en parler, ou encore ceux qui font des photos comme n’importe quoi d’autre…
André, je partage totalement l’analyse que tu exprimes dans ton dernier paragraphe, mais est-ce une raison pour taper aussi fort sur l’UPP?
Il y a déjà eu moult billets sur Culture Visuelle qui montraient comment la photo n’avait sans doute jamais été autant productrice de valeur économique dans un moment où le coût que l’on était prêt à payer pour une photographie n’avait jamais été aussi bas. Pour toutes sortes de raisons dont les microstocks et les concours bidons ne sont qu’un des multiples facteurs.
De ce point de vue d’ailleurs, le débat dans les commentaires entre commande et droits d’auteur me semble daté. Qu’il s’agisse de commande ou d’utilisations de photos préexistantes, on constate la même destruction de valeur.
L’UPP est une organisation professionnelle qui défend avec plus ou moins de bonheur une profession qui va mal. C’est stupide par exemple de dénoncer le dernier secteur, la photo « d’art », qui valorise économiquement le travail du photographe.
Mais devant cette réalité économique, qualifier de « dominante » la position de l’UPP me semble une aimable plaisanterie.
La confusion entre des revendications corporatistes et « la photographie » n’est sans doute pas si différente de celle qui a été ou est vécue dans toutes sortes de professions sinistrées par des mutations technologiques et économiques dont le savoir faire n’est un jour plus nécessaire.
Ces professionnels le vivent d’autant moins bien que la pratique de la photographie n’a jamais été aussi populaire, que sa valorisation symbolique par la société englobante n’a sans doute jamais été aussi grande et que l’image fixe n’a jamais été autant utilisée que ce soit à titre personnel ou dans une logique marchande. La remise en cause personnelle est de ce fait plus violente que pour des ouvriers dont le travail est délocalisé en Asie qui peuvent dénoncer la cupidité des actionnaires. Là on est confronté à un catalogue à la Prévert dont chaque élément à une justification, mais qui sont autant de moyens d’occulter le problème fondamental: aujourd’hui que ce soit pour illustrer un site, un livre, une brochure publicitaire ou un journal, une photo ce n’est dans 99% des cas ni cher ni difficile à trouver ou à faire réaliser. Se poser en « vrai » photographe, c’est nécessaire pour survivre au moins moralement.
En ce qui concerne l’affiche homophobe, il y a à vrai dire une profonde angoisse (ou une fascination?) que je ne saurais expliquer chez les photographes vis à vis de la sodomie. 🙂 J’ai souvent entendu, et depuis très longtemps, des expressions tournant autour de cette angoisse (en précisant « à sec » pour les plus angoissés) y compris dans la bouche de photographes qui ne me semblaient pas, par ailleurs, particulièrement homophobes.
@ Thierry Dehesdin: C’est probablement parce que je discute avec de nombreux jeunes photographes, qui ne se sentent pas représentés par l’UPP (voir commentaires ci-dessus), que je réagis ainsi. A vrai dire, je ne comprends pas comment une organisation professionnelle peut tenir un discours aussi excluant, illustré ici même par les réactions de Miaille ou de Donnezan (censeurs, pseudo-photographe, etc…). Je connais beaucoup de photographes qui sont désespérés par l’image ringarde de la profession que donne l’UPP ou Leroy. Ils attendent un autre discours public, qui inclue de manière positive non seulement les nouvelles technologies, mais aussi les nouvelles pratiques de l’image. La photo n’est pas en train de mourir. Rien de plus rageant pour ceux qui la pratiquent que de la voir toujours dépeinte comme une espèce en voie de disparition…
<<Bien sûr dans votre domaine très spécialisé avec une diffusion très restreinte,il vaut mieux s’assurer une commande ferme au départ, je respecte cette façon de travailler…<<
Chiffres d'affaire du produit culture "livre"
4,2 Mrds € Le chiffre d'affaires des livres en France en 2011 (- 0,2% vs 2010), soit 52% du marché des biens culturels
384 millions Le nombre de livres vendus en 2011
690 000 Le nombre de références de livres vendus en 2011
15 000 Le nombre de points de vente librairies
100€ Le budget moyen par personne et par an consacré à l'achat de livres
89% La part de Français qui déclarent avoir lu au moins un livre en 2011
Il est toujours bon de se renseigner,
S'informer c'est apprendre, se former, et non vivre de phantasme.
J'assume, je suis prestataire de service, je vends mon travail à la journée, comme un artisan, le droits d'auteur n'est qu'une formalité de second rang, que je ne néglige pas pour autant, mais c'est le prix de journée qui compte.
RLZ
Pour l’UPP, leur sodomie mise en image est scandaleuse,
Je ne veux surtout pas avoir un point commun avec ces gens là.
Et si l’on pense être sodomisé par ses clients c’est sans doute parce que dans l’étape précédente et préférée par l’UPP les rôles étaient simplement inversés.
Oui on attend autre chose, mais malgré les Leroy et l’UPP cela se fait, le monde évolue, ce foisonnement très riche est passionnant, mais ce sera sans eux.
RLZ
Merci Thierry,
Pour apporter des explications sur l’excerce du métier d’auteur photographe, des contraintes professionnelles liées a cette activité, il y a un monde avec la philosophie de l’art photographique qui n’a pas du tout les mêmes exigences ni les contraintes en terme de rentabilité…
Pourtant tous les auteurs photographes professionnels faisons un jour ou l’autre, des recherches personnelles…
Nestor,
Je parle de travail de droits d’auteurs générés par les diffusions a travers tous les modes d’exploitations commerciales.
Vous citez un chiffre d’affaire d’édition… aucun rapport
Votre travail est très intéressant toutefois il a peu de chance d’être piraté, volé…, le mien beaucoup plus commercial l’a été maintes fois, et j’ai toujours eu le sentiment de m’être fait violer.
Si vous ne vendez votre travail en cèdant vos droits qu’a travers des éditeurs de livres tant mieux pour vous c’est parfait…
Il y a d’autres photographes qui travaillent pour des agences de communication, un reportage commandé pour une exploitation bien définie peut être exploité différemment dans bien des cas… pour ma part j’ai eu une campagne télévision d’aprés mes photos qui engendré un litige et une lourde indemnité pour le contrefacteur, idem pour une campagne nationale 100 000 affiches au départ c’était juste un prospectus…
Vous parlez de rôle inversés de Leroy et l’UPP ???
Vous parlez de foisonnement très riche, je ne vois vraiment pas ou est la richesse c’est une saturation d’images pour la plupart détournées sans signature, qui ne servent qu’a alimenter des médias… je me répète…
Un petit exemple pour les jeunes: regardez le règlement de cession des droits:http://blog.letudiant.fr/concours-photo-des-lyceens-2013/
Ce site véhicule de nombreux espaces publicitaires, un foisonnement très riche…
pas grand chose pour les jeunes auteurs…
Et vous trouvez cela passionnant???
<<Je parle de travail de droits d’auteurs générés par les diffusions a travers tous les modes d’exploitations commerciales.
Vous citez un chiffre d’affaire d’édition… aucun rapport<<
Justement si, le droit d'auteur c'est en gros 10% à partager entre image et texte, cela laisse de la marge.
Mais le problème n'est pas celui-là.
Quand je croise un éditeur et son sujet, je calcule le nombre de jour de travail qui me semble nécessaire pour réaliser le projet et je demande un à-valoir de ce montant, et je fais le boulot ou pas, mais le compte des droits d'auteur n'intervient souvent jamais, l'à-valoir est plus important.
Mais il ne s'agit pas de ce que vous avez vu en ligne, mais de photos documentaires dans le domaine du patrimoine, abbayes, jardin contemporains, vitraux contemporains, avec ma propre photothèque (200 000 images) et une vente sans passer par une agence, c'est du boulot, mais je suis vraiment indépendant.
Le foisonnement, c'est la diversité des procédé utilisé, la réappropriation des procédés anciens, ou plus simplement de l'argentique, le décalage avec le réel, la multiplicité des points de vue, la connaissance possible des photographes de culture très différente et l'interaction de ces cultures.
Ces dernières années j'ai reçu des stagiaires Français, Allemand, Chinois, Canadien, et suis allé travailler dans 40 pays. Mon père était déjà photographe, il n'a rien fait de ce genre, ce n'était pas l'époque.
Combien d'expo photo dans le monde d'aujourd'hui, combien de livre d'auteur ?
C'est hallucinant et tout-à-fait réjouissant, profitez-en, n'hésitez pas un instant.
Et si un lycéen travaille gratos quelle importance ? c'est juste grave pour vous s'il travaille mieux que vous ne le faites, dans le cas contraire, n'ayez pas peur, ou est le problème ?
<<Vous parlez de rôle inversés de Leroy et l’UPP ???
ils passent de sodomites à sodomisés, c'est pas mon truc.
RLZ
10% sur un tel chiffre mais c’est fabuleux…
Vous oubliez de préciser a partager avec combien de photographes?
De toute façon vous avez entiérement raison dans votre domaine il y a peu de chance que vous ayez beaucoup de concurrence…
Avec votre façon de travailler Robert Doisneau n’aurait pas fait beaucoup de livres, puisque la plupart ont été édités 30ans après avoir fait les photos de sa propre initiative…, plus près de nous « La création » d’Ernst Haas n’aurait jamais vu le jour puisque c’est son assistant qui a fait le choix d’aprés ses archives,… Qu’aurait bien pu demander Sebastian Salgado à TACHEN pour « GENESIS » il y travaille de puis plus de 8 ans ? et beaucoup d’images on été publiées dans des magazines ou utilisées en publicité… avec des droits d’auteurs supplémentaires bien évidemment…
Le problème en fait est la formation, aux états unis dans les écoles de photographie on apprend a se présenter, le marketing pour contacter les clients montrer son travail, gérer son emploi du temps, son matériel, la gestion d’un studio, l’évaluation de son temps pour les travaux personnels, pour ses fournisseurs, la communication de son activité en fonction des domaines presse magazine, institutionnel, publicité…
En France pas grand chose ou pas assez les étudiants ne trouvent pas de place comme assistants salariés, et pour être indépendants après 2 ou 3 commandes au minimum ils abandonnent…
Moi aussi j’ai eu des employés, assistants, apprentis 2 sortaient d’une école photo réputée, ont fait un stage de 3 mois ils avaient accès libre au studio 4×5 inches, moyen format, 5 balcars,…etc ils n’ont jamais rien touché…
J’ai discuté longuement avec le directeur il m’avait avoué qu’il n’y avait que 2% qui devenaient pros, et 3 à 4% employés laborantins
Comme dans beaucoup de domaine dans l’éducation, il y a un manque cruel de pratique sur le terrain… car c’est un métier d’indépendant
Dés ma 2éme année d’installation je me suis inscrit à la FAPC ex UPP, qui m’a très bien accueillie et informée avec les confrères mais il faut avoir envie d’écouter…
Nous n’avons pas du tout peur qu’un jeune fasse un très bon travail, mais il y a de nombreux diffuseurs qui en profitent et maintenant c’est devenu catastrophique, mais je vous rassure derrière les vitraux vous avez peu de chance d’être concerné, par contre si vous sortez au grand jour tout est bien différent…
Exemple frappant Une très très grande cave coopérative dans le sud qui venait d’investir 700 millions d’€ n’a rien trouvé de mieux que d’organiser un challenge avec 5 photo-clubs non pas pour photographier la vigne selon leur talent… Un vrai travail de commande avec portraits de viticulteurs, scène de vendanges, leurs vignes aux 4 saisons et les villages du terroir bien sûr tous droits cédés pour leur com… » sans modération » et en récompense quelques bonnes bouteilles…
D’autres exemples avec les CCI… voir le site de l’UPP… et PAJ aussi …etc
Quelle importance vous dites…
L’ UPP et JF LEROY n’ont peut être pas toujours les mots appropriés ou la manière, moi aussi j’avoue, pour défendre l’activité d’auteur photographe… surtout contrôler les diffuseurs, mais on fait sincèrement tout notre possible et éviter bien évidemment de se sentir violé au propre comme au figuré il n’y aura plus de confusion possible… sauf pour les consentants…
A propos puisque le sujet était la photographie sur les réseaux je vous rassure, je n’ai pas vu passer beaucoup de photographies de presbytères, vitraux; abbayes, cloitres; ou d’art sacré sur Facebook… illustrant des pubs… c’est pour cela que vous avez un discours de candide, en ne voyant pas les abus des diffuseurs, et la détérioration quotidienne du métier d’auteur photographe…
H.D.
Monsieur André,
Au Post 37 vous « comprenez » la comparaison de Mr. Nestor avec un cuisinier sans partager cette évolution des grands chefs vers la cuisine commerciale…
C’est complètement différent, si la partie création d’un chef peut être un peu comparable, la réalisation et l’exploitation de ses plats nécessite un travail une main d’œuvre et sera toujours rémunérée (+ ou -)… sauf le jour ou les plats seront numérisés… et que l’on pourra s’alimenter par un tuyau…
Hélas on ne sera plus dans la culture, mais pas loin du paradis pour ceux qui n’ont pas volé
Une photo une fois crée, pourra être reproduite, mise en ligne et réutilisée à l’infini légalement plus ou moins proportionnellement selon toutes sortes d’exploitations, ou volée, pour le plus grand profit du diffuseur… tout cela sans aucun coût, sauf le prix d’une connexion internet
Depuis plusieurs années les organisations professionnelles dénoncent cette diffusion gratuite, car les auteurs photographes vivent essentiellement de leurs droits, n’ayant pas les moyens de la SACEM pour verbaliser directement les diffuseurs.
Comme je l’ai mentionné précédemment notre statut d’auteur est dramatiquement menacé, parfaitement exprimé par l’UPP aprés avoir fait toutes les démarches possible cette lettre a été envoyé au Président.
Mr. Nestor,
Vous n’avez donné aucune réponse concernant la SAIF, car avec tous les chiffres sur l’édition de livres que vous évoquez, vos droits perçus pour la copie privée ne doivent pas être négligeables, vous critiquez curieusement l’association l’UPP qui est à l’origine de la création de la société de perception des droits collectifs…
N’est ce pas un peu incohérent…?
Je ne comprend vraiment pas du tout cette position.
H.D.
Mr. Denis
Pour votre post 36…
les cuisiniers, ébénistes… auront toujours du travail pour réaliser les « œuvres » des grands chefs ou artisans d’art ou des copies… et toutes ces réalisations artisanales ou industrielles qui impliquent toujours un coût même fabriquées en chine… et seront achetées , consommées par un seul utilisateur voire une famille…
Les banques de données informatiques en ligne, les portails, sites, blogs internet, les réseaux sociaux se servent des photos pros, ou récupèrent celles des amateurs pour illustrer leurs médias gratuitement et sans aucun coût pour la réalisation ou la copie juste un peu de personnel pour la mise en ligne… et transmises immédiatement a l’autre bout de la planète… plus difficile pour un sauté aux lentilles, hamburger, violon…
C’est cela le vrai problème qui concerne la photographie, l’exploitation commerciale liée a cette diffusion dont les grand groupes de médias profitent; s’il y a une nouvelle économie à trouver pour les auteurs c’est comme fait la SACEM pouvoir récupérer des droits de copie privée sur la diffusion d’une manière globale en ce qui concerne les chaines, l’internet…
Je sais bien ce n’est pas facile, mais déjà si l’on peut s’accorder tous sur le réel problème, il sera possible d’y réfléchir et peut être trouver un début de solution… nous sommes tous concernés.
@ Hervé Donnezan… J’agrée totalement à votre dernier post. Ma comparaison « cuisine » portait essentiellement sur la partie « production » de nos chères images, parce que face au tsunami d’images banales et stéréotypées qui envahissent les microstocks et sites de partages en tous genres, il me semble que si nous voulons exister, il faut quand même commencer par se distinguer par des images un minimum originales. C’était le sens de mon message. Sans doute n’ais-je pas été assez clair, même si j’avais pris soin de préciser « que l’on soit en mesure de créer des images que l’on ne trouve pas ailleurs… et dans le même temps que l’on trouve des réseaux économiques capables de payer ce type travail à son juste prix… »
En ce qui concerne la commercialisation / rémunération, effectivement le problème est majeur et essentiel. Pour les droits d’auteurs à part copier le système Sacem, je ne vois pas vraiment de solution. Mais ce ne sera certainement qu’une demi-solution, car il ne sera sans doute jamais possible de récupérer des droits sur des sites / diffuseurs situés hors France ou UE, et la plupart des voleurs, profiteurs, pilleurs savent aller habiter là où leur « liberté » à eux n’est pas menacée…
Et je précise que même si je n’en suis pas adhérent, je suis attentif au travail de l’UPP et je pense que c’est en agissant de façon collective que nous pourrons trouver des ébauches de solutions. L’individualisme, c’est l’une des difficultés de notre métier…
à+
Je crois Hervé que vous ne voulez pas comprendre,
Vous mélangez travaux personnels et activité professionnelle,
Vous n’acceptez pas la mutation du monde,
La profusion d’image nous conduit à changer d’attitude,
Et surtout pas à s’arquebouter sur des concepts inutilisable sur le terrain,
Les jeunes qui ont une formation, comme l’ENSLL, ont une bonne chance d’arriver à travailler comme photographe s’il le désire vraiment, il y a de la place pour les gens compétents, mais il faut leur donner des bons outils de communication et de persuasion, tout le contraire de ce que propose l’UPP qui fabrique un blocage comme un syndicat de cheminot,
oubliant au passage que la photographie n’est pas un train, et qu’elle n’est nullement indispensable.
Je pars en reportage, vendu à la journée, sans contrat, sans autorisation, sans droit d’auteur, mais bien vendu,
C’est ce que je conseille à mes stagiaires et ça marche.
J’ai même piqué des boulots à des UPPmen tout en étant 30% plus cher, uniquement parce que je ne mets pas le droit d’auteur en avant.
concernant la SAIF : c’est gentil, mais négligeable.
Pour les réseaux, c’est un phénomène parallèle, qui ne gène en rien un photographe professionnel.
RLZ
Non seulement les réseaux ne « gênent en rien » un photographe professionnel, mais à l’inverse, ils peuvent puissamment contribuer à la promotion de son travail… L’attitude de méfiance issue de la vulgate moraliste du droit d’auteur véhiculée par UPP et consorts, dont on peut facilement constater les méfaits au concours d’entrée de LL, est un sacré handicap au moment où il faudrait justement apprendre à maîtriser l’économie conversationnelle, l’un des plus puissants outils d’autoreprésentation offerts aux masses …depuis l’invention de la photographie… 😉
Merci Denis,
j’apprécie ces précisions réalistes.
Mr.Nestor,
C’est votre droit absolu de faire cadeau de vos droits d’auteurs dans vos éditions trés spécialisées, même une réédition de 3000 ex si vous n’avez qu’un petit interessement sur les ventes tout est parfait…
A l’UPP aussi nous faisons tous des forfaits mais dans la pub et la com une photo de reportage peut être utilisée pour des exploitations trés importantes…mon premier litige il y a prés de 40 ans j’avais réalisé une photo pour une carte de vœux d’un Casino régional payé correctement et 2 ans après ma photo était utilisée en affiche 4 x 3m sur tous les murs de Barcelone 200 affiches… pas tout a fait pareil.
@Hervé Donnezan: …Et vous avez probablement réglé ce litige par les voies de droit habituelles, car le droit d’auteur existe, fait l’objet d’une protection légale depuis le XVIIIe siècle, protection renforcée tout au long du XXe siècle, et encore considérablement accrue depuis l’arrivée des technologies numériques, par la création de droits voisins ou l’alourdissement des peines encourues (DADVSI, Hadopi…). Alors sérieusement, de quoi parlons-nous? Je renvoie encore une fois à l’excellent billet de Calimaq, juriste, qui propose une réflexion élaborée sur ce sujet, et pas seulement un relevé de cas personnels: http://owni.fr/2012/09/19/mordre-les-photographes-upp/
MàJ: Un billet récent de Frozen Piglet expédie à sa manière le « droit d’auteur » (ou sa fiction vue par l’UPP) aux oubliettes. En résumé: le droit d’auteur ne sert de protection que pour les photographes établis. Pour les autres, il n’est ni mobilisé ni mobilisable. Quand c’est moi qui le dit, c’est choquant. Quand c’est Frozen, ça va… http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/06/hu-pepette_26.html
On peut ajouter à la liste ci-dessus la dernière de l’émission « Service public » sur France Inter, intitulée « Tu veux ma photo ? », diffusée le 28 juin (podcast: http://www.franceinter.fr/emission-service-public-tu-veux-ma-photo ), avec Eric Chauvet, Eloise Capet, Olivier Roller et moi-même.
Cette participation a permis de confirmer plusieurs points: le réflexe d’imitation journalistique (selon l’attachée de production, l’émission a été imaginée à partir du dossier des Inrocks) et le caractère « estival » du sujet, perçu comme un bon thème pour la période qui précède les vacances. On assiste peut-être à la naissance d’un nouveau marronnier.
Cette émission a été de loin la meilleure à laquelle il m’a été donné de participer consacrée à la nouvelle photographie. J’ai moi-même été peu inspiré et souvent inutilement provocant, mais j’ai trouvé mes camarades excellents, et l’ensemble des interventions formait un tout dont on percevait clairement la cohérence et les effets d’écho. Cet effet de nouveauté (mis à part la séquence très siècle dernier sur les appareils et les objectifs, avec un journaliste de Que Choisir…) était uniquement dû à la composition du plateau, sur laquelle il est intéressant de revenir.
Roller était invité par l’animateur, qui le connaît personnellement. J’ai été invité parce que mon nom apparaissait dans le dossier des Inrocks. J’ai suggéré celui d’Eloise Capet, qui a à son tour amené Eric Chauvet. En résumé, c’est parce que l’équipe de production ne connaissait rien à la photo que le plateau a pu être constitué d’intervenants nouveaux, sans présence d’un représentant patenté de la photo.
Habitué du plateau de La Grande Table à France Culture, j’ai nettement ressenti le côté plus populaire de France-Inter, qui oblige à une expression plus ramassée et plus accessible – ce qui m’a forcé à quelques raccourcis pas toujours compréhensibles. L’exercice est loin d’être facile, et j’ai admiré comment Eloise ou Eric s’en sont tirés (la participation au téléphone est encore plus acrobatique, alors qu’on n’a aucun retour du plateau).
Je retiens également de l’émission que la discussion, très animée, se poursuivait de manière passionnée micros fermés, pendant les pauses. Même abordées de manière élémentaire, les questions sur le paysage photo, mais aussi sur le beau ou le jugement de goût, comportent visiblement de vrais enjeux intellectuels et sociaux (cf. http://culturevisuelle.org/icones/2482 )
J’ai réussi à l’écouter jusqu’au bout,
Ma patience me perdra.
Est-il vraiment nécessaire de parler matériels comme cela a été fait ?
A+
RLZ
Je confirme que je n’ai pas été consulté pour l’organisation de l’émission… 😉 Fournir une information de service à ses auditeurs faisait visiblement partie de son programme… Cela dit, c’était intéressant, parce qu’on ressentait vraiment le décalage: d’un coup, on était revenu à la photo d’autrefois, celle des appareils. Et ça paraissait loin, mais loin…
Effectivement, c’était très loin, et en plus pour ceux qui « causaient » matos, il y avait moyen de dire des trucs un peu moins stupide sur ce terrain des machines, mais France Inter est maitre de son schéma grand public, faut pas trop pousser les auditeurs vers la réflexion.
Sur la photographie analogique, il y aussi eu quelques perles, ces andouilles n’ont même compris, et encore moins émis l’idée, qu’à partir du moment ou l’on peut voir une image, elle est analogique, même si elle sort d’un téléphone.
De l’art de fabriquer des clivages qui n’ont aucun fondement, ce n’est pas numérique le clivage, mais profusion contre rareté, et serveur non localisé contre boite à chaussure dans un grenier localisé.
RLZ
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